Le Mot du Président
par
Un peu d’histoire.
Au printemps 2000, quelques amis et relations se sont rencontrés pour évoquer ensemble l’idée de « monter » une Peña taurine.
Chacun a proposé une idée et très vite nous sommes tombés d’accord sur un nom et un lieu de rencontre. Le nom fit l’unanimité, Joseph Peyré, ainsi que le lieu, le bar restaurant « El Alguazil » à Pau.
En tant que vieux pratiquant de la chose associative, la tâche d’organiser le tout me fut confiée. Démarches, contacts, rédaction des statuts, dépôt en préfecture et, le 17 août 2000, la déclaration de création parut au Journal Officiel.
Je fus proposé comme Président et j’acceptai volontiers car j’étais, à ce moment, libéré de toute responsabilité associative.
Nous avons de suite adhéré à l’Union des Clubs Taurins Paul Ricard. Non seulement à cause de l’aide, non négligeable, proposée en dotation, tracs et affiches, mais aussi en raison de l’esprit de ce grand entrepreneur, humaniste, défenseur de multiples causes, la plupart très honorables.
Rendre aussi un hommage au grand écrivain béarnais que fut Joseph Peyré a été aussi pour nous important. Est-il besoin de rappeler qu’il reçut le prix Goncourt en 1935 pour son ouvrage « Sang et lumières » ?
Le siège du Club était lui tout indiqué et nous avons commencé à nous réunir sous les hospices accueillants de Michel et Véro de l’Alguazil.
Afin de sceller la naissance de notre Peña, il fallut marquer « un grand coup ». Nous avons donc fait un partenariat avec le cinéma « Le Méliès » et co-organisé une animation spécifique avec la projection du film « Toreros » suivi d’un débat de bonne tenue en présence du réalisateur et de Christian « Nimeño 1 » Montcouquiol. Une réussite : plus de 175 personnes, et il nous fut difficile de « caser » tout ce monde en fin de soirée à l’Alguazil !
Suivirent de nombreux débats qui nous ont offert la possibilité d’entendre des acteurs de la tauromachie. Nous ne les citerons pas tous mais il s’agit de toreros, et non des moindres, de peones, d’organisateurs, de critiques, d’écrivains, de chirurgiens, de vétérinaires,
et j’en oublie vraisemblablement, sans compter nos amis des arènes du Sud-ouest qui ne manquent jamais l’occasion de venir nous présenter leurs spectacles avec force arguments et justes commentaires, assortis de films sur les toros au campo.
Ajoutons les déplacements dans ces mêmes arènes où systématiquement nous déployons notre banderole, mais aussi en Espagne.
Nous participons depuis l’année dernière à la remise de prix aux novilleros, il fallait le dire !
Certes, il y eut des périodes où les animations furent plus rares, je crois en cela que la maladie puis la disparition de notre regretté trésorier Daniel Marestin n’y fut pas étrangère.
Le flambeau a été repris avec maestria par notre ami Antoine et il est vrai que, depuis sa prise de fonction, une impulsion certaine a vu le jour. Nous n’en voulons pour preuve que la création de ce site, merci Jean-Philippe, les partenariats multiples ayant permis d’organiser les journées de Campet Lamolère-Dax 2005 et Gabarret–Dax 2007, sans compter l’amélioration de la bodega de Flo et Roger.
Flo et Roger, nous y voilà, qui, forts de leur chaleur et abnégation, ont su aménager avec goût le magnifique local qu’ils mettent à notre disposition où nous nous réunissons donc maintenant et dont vous pouvez admirer la décoration au chapitre « galerie » de ce site.
Il nous faut aussi remercier, pour leur coopération, nos socios journalistes qui n’ont jamais manqué l’occasion de relayer dans la presse locale nos informations, il s’agit de nos amis François Baju et Pierre Vidal.
Il existe aussi d’autres personnes du milieu de la presse, de la communication, associatifs qui, sans être membres, sont néanmoins sensibles à ce que nous faisons et participent de la modeste réussite de notre entreprise.
Que Michel « Palomo » Salvadorini, délégué régional de l’Union des Clubs Taurins Paul Ricard, qui a su, avec professionnalisme, nous « mettre le pied à l’étrier », soit ici remercié.
Un abrazo aussi à Thierry Cazaubon qui, dès le début de notre aventure, a marqué chez nous son passage en Béarn. Installé maintenant près de chez lui à Eauze, il continue à œuvrer à nos côtés.
Nous sommes aujourd’hui forts d’une cinquantaine d’adhérents et de nombreux sympathisants nous accompagnent régulièrement.
Je voudrais ici remercier chacun des socios de notre Peña pour le dévouement et le travail accompli. C’est grâce à leur engagement que notre Club est reconnu, que nous appartenons à la famille de la tauromachie. Nous pouvons ainsi maintenir nos traditions, sans ostracisme, alors que le monde dans lequel nous vivons ne nous montre bien souvent que des exemples de bêtise et de haine.
Ce pan de notre Culture du Sud n’est pas encore véritablement en danger mais soyons vigilants, faisons confiance et soutenons les créateurs de l’Observatoire qui naîtra officiellement en Arles aux prochaines Pâques, afin de nous mettre à l’abri d’une espèce de vision du Monde étriquée, monotone et bien-pensante.
Entà que visqua la Cultura nosta !