LES ARENES DE SAINT-PERDON BRULEES
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Les arènes de Saint-Perdon ont brûlé jeudi. Elles avaient été construites par les habitants du village, il y a cinquante ans. Il faut rester prudent dans ce genre d’affaire mais la piste criminelle n’est pas écartée.
Ces arènes faisaient partie des dernières du sud-ouest entièrement en bois de pin et elle ont été la proie des flammes en quelques minutes. Elles étaient partie prenante du patrimoine monumental gascon, avec leur coquette couverture et leur forme ovale. On y organisait chaque année une novillada avec soin, des spectacles et des courses landaises et tout cela donnait objet à une belle fête locale. Le maire de Mont-de-Marsan, Madame Darieussecq, a mis le Plumaçon à disposition de Saint Perdon pour son prochain spectacle.
Si la piste de l’attentat se confirmait se serait extrêmement grave, cela voudrait dire que les anti-taurins les plus radicaux passent à l’acte : au terrorisme contre les biens et personnes et cela à grande échelle. On sait que terrorisme est synonyme de sectarisme, d’intolérance et en définitive de malheurs en cascade. Les agitateurs de tout poil, qui confondent débats et éructations, auraient leur part de responsabilité, car dans un incendie il y a toujours quelqu’un qui allume la flamme.
Le milieu taurin doit, désormais, encore plus serrer les rangs, faire taire les divisions qui le minent de l’intérieur et avancer groupé. Dans ce sens, une initiative de solidarité semble se dessiner, menée par l’Observatoire et c’est très bien... Nous attendons, par ailleurs, des autorités que la lumière soit faîte sur cette affaire rapidement et que la justice passe, dans la sérénité certes mais aussi sans sans faiblesse. Nous avons toujours stigmatisé la violence de certains anti-taurins et, si la piste criminelle se confirme, en voilà une illustration concrète. Une société démocratique ne peut pas laisser passer ce type d’actes haineux.
Dans un premier temps, toute notre solidarité va aux amis de Saint-Perdon. Nous leur souhaitons courage et détermination. Nous sommes avec eux dans leur détresse.
Pierre