L’ Ecole taurine de Quito
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Quito et l’Equateur, d’où nous revenons après un voyage fantastique avec l’association "Mexico Aztecas y Toros", c’est le nouvel Eldorado de la corrida. Malgré un gouvernement hostile, la tauromachie y est très populaire. Les arènes de la capitale (14 500 places) s’y remplissent et l’aficion est jeune et enthousiaste. Elle sait aussi démêler le bon du mauvais. Beaucoup de bons toreros locaux (Samper, Martin Campuzano, Guillermo Alban) et d’excellents subalternes comme El Patatas, grand banderillero. Des ganadérias, situées dans les montagnes à plus de 3000 mètres d’altitude souvent, avec plus de noblesse que de bravoure ; le tiers de piques étant (hélas !) souvent réduit à sa plus simple expression (mais ces animaux durent et les faenas sont longues). Il y a pourtant de bons picadors... La famille Cobo domine le monde ganadero et la plupart des toros, pour des raisons historiques, sont d’origine JP Domecq. Il y a un élevage Santa Coloma et un excellent élevage d’origine Baltasar Iban (avec plus de race) : "Campo Bravo" qui appartient à la famille Garcia, situé aux flancs du Chimburazo, avec une arène de tienta rectangulaire, semblable à celle de chez Miura. Coyambe, où est enterré Domingo Dominguin, Ambato et surtout Riobamba, qui possède une arène superbe de 10 000 places, sont des villes très taurines. Mais surtout, comme le montre ce film de féria TV réalisé par Agnés Perronnet (elle fait un super boulot en Amérique Latine), il y a de nombreuses vocations. C’est le futur de la Fiesta qui se trouve dans ces pays.
P.V.