Regards sur la cavalerie Bonijol
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Eugénie Martinez exposait quelques unes de ses photos sur la cavalerie Bonijol à Vic-Fezensac ...
Préparer un cheval c’est travailler dans l’ombre. Mais, à Vic, parce que les taureaux sont plus puissants, plus armés, parfois plus avisés qu’ailleurs, on met en lumière la suerte de piques.
Qu’il s’appelle Icône, Quince ou Tyson, le cheval bonijol, loin d’être un gros bourrin calé de tout son poids contre la barrière, torée à sa manière, plie des jarrets, avance, recule, danse avec les loups. Le taureau exprime alors davantage le fond de ses qualités ou de ses défauts.On retrouve ce pourquoi on est venu un jour aux corridas, à savoir l’irruption ou l’expression d’une certaine sauvagerie, d’une certaine violence (et le combat cesse faute de combattants ...) que l’intelligence, le travail du cheval rendent belles.
C’est sur cette étrange beauté des rencontres improbables qu’Eugénie Martinez pose son objectif. Il lui fallait aussi, pour cela, travailler dans l’ombre et ce qu’elle fit en cotôyant ce monde trop méconnu. Les photos d’Eugénie explorent en amont les étapes d’un travail indispensable à ces instants fugaces.
Sorte de métaphore du travail de l’artiste.
nadège vidal