APRES SEVILLE... MADRID
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Après Séville... Madrid. La déception andalouse passée les comptes vont se régler dans la "capitale du monde". Comme il se doit...
L’ édition 2008 de la féria de Séville aura été décevante, il faut le reconnaître. La matière première, le toro, n’a pas été au rendez-vous et c’est inquiétant pour les ganaderos andalous qui seront reçus cette année en France avec la fin de leur mise en quarantaine pour cause de langue bleue. Les "Juampedros" et leur sous-produits ont été lamentables tant du point de vue de leur présentation que de leur comportement : faibles et le plus souvent décastés. Echec aussi des corridas toristas, Cuadri, Cebada Gago et même Miura. On sauvera la corrida de Victorino qui a tenu ses promesses.
La féria a été handicapé par les trombes d’eau qui ont empêché trois corridas de se dérouler et les pitreries d’un président qui depuis, fort heureusement, a été empêché de nuire. Cela pose une question de principe : quand ces messieurs du palco cesseront-ils de se comporter en seigneurs tout puissants sans tenir compte ni des souhaits des toreros ni des interêts du public ?
Côté toreros très bonnes notes pour Perera et Manzanares qui raflent l’essentiel des prix. El Fundi a été à la hauteur de sa réputation et son estocade face aux Palha a été primée ; il s’impose comme le meilleur dans les corridas dures. Pepin Liria pour sa dernière année a montré son courage monstrueux et l’ampleur de sa technique. Il est injustement oublié en France. Très attendu Castella a toréé à contre-style. Morante n’a eu que des détails. Juan Bautista a été empêché par la pluie et José Tomas est resté au chaud à la maison.
Mais tous ces messieurs vont se retrouver à Madrid, pour la San Isidro, devant le public le plus exigeant du monde et là, la poudre va parler. Car les jeux ne sont pas faits et cette temporada s’annonce comme une des plus palpitantes qu’il soit.
P.V.
P.S. La féria de Madrid, à suivre à Meillon, sur grand écran.