Et une de plus !!!
par
8ième des Sanfermines
Comme avant-hier pour le Juli, mais pas tout à fait pour les mêmes raisons Sébastien Castella aurait pu recevoir une cornada !
Rappelons les faits.
Avant-hier, le Juli devant un toro manso réalisa un faenon qui fit oublier au bicho son attirance pour les planches. Toute sa faena fut construite. Construite, c’est à dire réfléchie, anticipée. Il a su où il fallait placer le toro, quelle distance lui donner, à quel rythme il allait lui imposer (et pas donner) des passes .Une leçon de tauromachie ! Et malgré la pétition majoritaire, une seule oreille (très tardive) fut accordé par la potiche du palco ! Il se mit en danger et prit une cornada pour aller chercher sa seconde oreille, celle que le palco qui avait volée
Hier, le Fandi, en faisant des passes (j’allais dire en toréant), a obtenu deux pavillons au bout de sa chiffonnade . Le coup d’épée était sincère par contre.
Aujourd’hui Sébastien Castella a réalisé à son premier toro une faena très templée avec de superbes séries de derechazos , de naturelles et des pechos profonds. Son toro était noble mais manquait un peu de puissance et de transmission. Un très bon coup d’épée d’effet immédiat vint conclure sa faena. Deux oreilles … ! Une de trop !
Sébastien, sait qu’elle est de trop. Alors à son second, un toro dangereux , qui le regardait beaucoup en particulier quand il l’entreprenait sur le piton gauche. Il prit son temps, chercha des solutions. Séries à droites, bonnes, pécho sur la corne gauche, bon . Il reprit la main gauche et le toro lui fila droit dessus en lui infligeant une belle rouste d’où il ressortit indemne par miracle. Une estocade habile d’effet immédiat et forte ovation. Il se l’était gagnée sa seconde oreille !
Le Juli ne fut pas gâté par le sorteo. Il hérita d’un toro gonflé comme une baudruche qui se dégonfla rapidement ! Son second ne lui permit pas grand-chose et c’est le visage grave et triste qu’il regagna le burladero avant que le public ne le rappelle pour une forte ovation.
Miguel Angel Perera eut un premier toro avec de la fixité et une certaine classe mais manquait quand même de transmission. C’était un toro pas facile et il fut bien devant. Son second , le dernier de la Feria, manquait de race et il instrumenta une faena un peu moins classique que d’habitude qui aurait pu se conclure par un pavillon si l’épée ne lui avait pas fait défaut.
Remarquons également le manque de reconnaissance du public qui n’a même pas appelé El juli à saluer après le paseo alors qu’il avait tenu à toréer même blessé !
Viva San Fermin !!!
Toros de Jandilla
El Juli : silence et ovation
Sebastián Castella : deux oreilles et ovation avec salut
Miguel Angel Perera :salut aux deux
C.H