Mais que leur a-t-on dit ?
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Hier, on pouvait demander de respecter les Toreros, parce qu’ils se sont arrimés et tout le monde a ressenti l’immense détresse d’Emilio de Justo lorque le troisième avis est tombé.
Mais ce soir, le pundonor des toreros était resté à l’hôtel si tant est, qu’ils en avaient un peu ! Car c’est d’abord là que se situe le problème. Comment peut-on avoir de telles attitudes dans la première arène du monde ? Visage souriant de Paco Chaves, regardant le public,sans aucune honte apparente, ne quittant même pas le ruedo après les trois avis comme Miguel Hidalgo. Et ces fuites de panique et sauts de talenquère, ces jets de capote sur la tête des toros sans compter le concours de fléchettes aux banderilles !
Lamentable spectacle qu’ont donné les Novilleros ce soir. Mais que leur a-t-on dit ? Qui entretien l’espoir chez ces apprentis toreros ? C’est suicidaire de faire croire au moins à deux d’entre eux qu’ils peuvent continuer à porter le costume de lumière !.
De plus, le public madrilène a semblé particulièrement gentil avec eux, et même à la fin de la course aucun des deux Novilleros n’est sorti en baissant la tête, comme ce qui c’était passé sur le sable de cette arène, qu’ils foulent sûrement pour la dernière fois (du moins je l’espère pour eux), n’était pas si important que ça.
Parce que le drame, c’est qu’on va leur dire que c’est la faute des novillos de Moreno Silva ! On va entretenir encore l’espoir , leur vendre du vent. Il y a là de l’indécence, un manque flagrant de respect de l’éthique de ce métier et c’est très grave.
Alors parlons de ce qui a été ce soir ; Ce sont les novillos de Joaquin Morena Silva !.Très bien présentés avec des jeux divers. Le quatrième et cinquième très mansos, difficiles à piquer certes mais qui présentaient ensuite aucune difficulté. Le cinquième était sans doute le plus exigeant,avec pas mal de codicia, mais transmettait beaucoup. Des novillos avec de la caste ,du gaz, qui ne demandaient qu’à mettre la tête dans l’étoffe à la seule condition que l’on la leur présente bien !
Antonio Rosales a fait illusion au sixième, et a tiré deux ou trois passes avant de prendre rapidement l’épée, (car le spectre des trois avis devait planer au-dessus de sa tête ! ) ce qui lui aurait « permis » de faire une sortie groupée avec ses compagnons de cartel !
Novillos de Joaquín Moreno Silva , bien présentés et exigeants
Paco Chaves : sifflets et trois avis et sifflets
Miguel Hidalgo : silence et trois avis
Antonio Rosales : silence et salut.