Séville soutient le CID !
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Ce que l’on pourra retenir de cet après-midi encore une fois pluvieuse, c’est le coeur du public de Séville.
Quand on voit ce visage blème, les larmes aux bords des yeux, on ne peut qu’être ému. Emu et touché de l’effort important que le Cid a du faire devant son second toro, (le cinquième). Un toro encasté, collant, exigeant, qui plonge dans la muleta tête basse en répétant sans arrêt. Et ce, aussi bien à droite qu’à gauche semble -t-il .
Le CiId en d’autres temps lui aurait certainement coupé les deux oreilles, mais là il a plus exploité les charges agressives en anticipant pas mal, plutôt qu’en guidant ce toro.
Dommage, mais espérons que pour Jesus ce sera une résurrection ...
Alejandro Talavante nous gratifia des meilleurs muletazos de l’après midi à son troisiéme qui s’est hélas très vite éteint. Au moment de vérité, encore une fois, le trophée qui lui semblait promis s’envola, par manque d’engagement et de technique
Enrique Ponce eut ses deux toros remplacés. Son second (lequatrième) fut un toro de la Plata, très grand et assez laid. Quand on vit la tête de Maestro de Chiva, on s’attendit au pire et le pire fallit arriver, les 3 avis n’étant pas loin de tomber. Le Maestro ne sut ou ne put donner la lidia adéquate à ce toro qui arriva à la mise à mort tête très haute et on assista à un petit désastre avec les aciers.
Chacun pourra peut-être mesurer là, que le toréo est avant tout un acte de domination de l’homme sur la bête avec les passes et la technique adaptées, et que l’esthétisme n’est là que pour "renforcer l’image" que transmet ce combat.
Quatre toros du Puerto de San Lorenzo, un de la Ventana del Puerto et de la Plata de présentation inégale,
Enrique Ponce : silence et silence après avis.
El Cid : silence et vuelta chaleureuse
Alejandro Talavante : salut et silence.