Garlin samedi, les carences à l’épée nuisent au succès
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Samedi Garlin, 6 novillos de Gallon
Octavio Garcia « El Payo », saumon et or : silence et salut.
Rubén Pinar, bleu nuit et or : silence et tour de piste.
Juan Carlos Cabello opaline et or : salut et une oreille.
Plein. Soleil.
Comme dit la chanson : « il suffisait de presque rien »… pour que la fête soit complète : deux ou trois bons coups d’épée et la face de la novillada en eut été changée… Si le toro de Cabello était tombée rapidement, si Pinar n’avait pas failli à l’estoc au quatrième on serait sorti avec 4 voir 5 oreilles ; les commentaires auraient étaient différends…
Les novillos des frères Gallon présentés comme on le souhaite à Garlin, raisonnablement, en pointe et homogènes, ont donné un jeu varié. Le premier et le second faibles, le troisième excellent pour le torero, le quatrième avait de la transmission, le cinquième, violent et spectaculaire, le dernier, manso, se retournant dans le combat. L’ensemble, discret sous le fer, avait ses avantages, mais n’a pas atteint les sommets des années précédentes.
El Payo qui relève d’une double blessure, à Madrid et à Valence, n’était pas dans son assiette. On attendait plus de dynamisme de la part du torero de Queretaro. Il a fait durer la faena devant l’invalide premier et ne sut pas résoudre les problèmes posés par le complexe quatrième. Baladé dans tous les secteurs de la piste, il fut laborieux à l’épée.
Une vraie maturité chez Ruben Pinar que l’on sent prêt à passer dans la catégorie supérieure. Sa prestation garlinoise montre pourtant les limites de la vedette en puissance. D’abord avec l’épée qui lui a fait perdre des trophées tout prêts à tomber, ensuite à la muleta qu’il manie avec autorité mais sans la douceur nécessaire à une opposition qui demandait à être conduite avec précaution.
La bonne surprise vint de Juan Carlos Cabello, un novice qui n’a que 4 novilladas au compteur. Il a de belles allures à la cape où on le vit dans des chicuelinas serrées comme à la muleta où il réussit à enchaîner, à gauche, de bonnes séries lors de son premier passage. Il est encore vert le Malagueño et on ne portera pas de jugement définitif sur lui. Il remporte justement le trophée Joseph Peyré.
P.S. Antoine parfait dans son role d’assesseur