Cesar Jimenez sort par la grande porte, mais …..
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Plaza de toros de Las Ventas : 21ème de la San Isidro
Alors oui, Cesar Jimenez a ouvert la grande porte à Madrid, mais, car il y un mais. Elle fut très protestée par une partie du public et les raisons sont de plusieurs ordres. Sans rentrer dans des polémiques, la plus importante est peut-être la perte d’aficion du public Madrilène avec l’extinction petit à petit du fameux Tendido 7 que d’aucuns, en d’autres temps, accusaient de tous les maux….
Alors que c’est-il passé ? Un premier toro de Penajara extraordinaire, boyante, noble à la muleta , de longue embestida, avec beaucoup de rythme. Cesar dessina de superbes séries en se croisant quelque peu sur la première passe. La corne gauche étant la meilleure, il enchaîna des séries de naturelles, muleta reposant par moments presqu’entièrement sur le sable !. Une grande estocade foudroyante et la première oreille justifiée tombe.
Son second, remplacé par un sobrero encasté de Carmen Segovia gardait la tête haute, profond, armé de façon très agressive . Le toro n’est pas facile et Cesar l’entreprend par des doblones de grandes qualités sans cependant obliger le toro. Il alterna ensuite sur le piton droit et le piton gauche, pour terminer sur le droit dans de magnifiques derechazos très templés. Un très belle estocade vint conclure le travail .
Alors fallait-il accorder cette seconde oreille qui donnait les clés de la grande porte ? Il y avait pétition majoritaire, c’est sûr. Mais cette majorité est composée de « spectateurs », c’est-à-dire de gens qui vont au spectacle et non d’aficionados. Tout le monde le sait, et c’est une situation que nous sommes appelés à vivre de plus en plus….
Toujours est-il qu’il restait un goût amer dans les bouches, sachant que la majorité n’a pas toujours raison ….
Eugenio de Mora, qui ouvrait les débats hérita d’un toro très difficile avec lequel il se battit courageusement, le toro lui envoyant les cornes chaque fois qu’il passait à proximité. Ile tua avec habileté. Son second très armé, fit un petit voyage dans le callejon en semant la panique, et ne fut pas un bonbon non plus . Il s’éteignit très vite. Long avec les aciers.
Javier Cortes a passé un sale après-midi, se faisant faucher par les pattes à son premier , il ne dut son salut qu’en jetant la muleta sous le mufle du bicho. Il essaya de s’arrimer face à ses deux opposants, en volant quelques passes, mais en se mettant continuellement en danger, les rafales de vent n’arrageant rien .Vaillant et courageux le jeune torero ne put rien en tirer.
Retenons les extraordinaires poses de banderilles de Jesus Arruga . Enorme !!!
Toros de Peñajara et un sobrero de Carmen Segovia (5°).
Eugenio de Mora : silence aux deux
Cesar Jimenez : une oreille et une oreille
Javier Cortes : silence aux deux .
C.H