El Juli coupe 2 oreilles et ouvre la porte de l’infirmerie !
par
6ième corrida des Sanfermines
Est-ce le fait que la Présidence lui ait refusé la seconde oreille de façon honteuse qui a poussé El Juli à prendre un risque supplémentaire ou tout simplement l’a perturbé au point de se faire encorner ? Le Maestro ne le dira jamais, il est trop grand pour s’attarder sur l’incompétence gravissime de la potiche placée au palco.
Tomber entre de telles mains pour un toro qui s’annonce manso à la pique doit être perturbant ! Lui qui ne pensait qu’à aller aux planches, le voilà subjugué par ce qu’on lui fait ! Ces mains ce sont celles du
Maestro des Maestros , ce toro c’est le premier du Juli ! Gestion du temps, des rythmes, des distances, des terrains . Tout ça sans une fausse note, sans une faute de goût . Inicio de faena par statuaires dans un mouchoir de poche. Et le suite que du bonheur ! Quelle profondeur, quel temple dans ces derachazos et autres naturelles ! La pureté du toréo s’étalait devant nos yeux. Alors , on cherche un petit truc à lui reprocher….. ce fameux petit saut au moment de l’estocade , oui…. Peut-être !
Son second un tio de 600 kg, haut, long armé de deux poignards était impressionnant. Là , un autre répertoire du Diestro . Leçon d’arrimon et de courage jusqu’à ce qu’arrive l’accident . Le visage grimaçant sous la douleur du coup de corne, El Juli porta une estocade sincère et efficace. Sa seconde oreille , il l’avait, et c’est sans un regard vers le Palco qu’il gagna l’infirmerie.
N’oublions pas une chose importante : tout le travail du Maestro se situe soit au centre ou en el medio de la plaza !
Curro Diaz c’est l’esthétique avant le toréo. C’est beau, mais cela reste périphérique au final. Son premier toro , d’une grande noblesse avec une charge longue et douce, humiliait de façon extraordinaire sur les deux pitons . On peut se poser la question, si en d’autre mains , ce toro ne se serait pas retrouvé en train de folâtrer avec une quarantaines de copines dans le campo ces prochains jours !
Alejandro Talavante fait plein de belles chose. Il s’expose , torée avec sincérité, mais on ne sent aucune construction dans ses faenas. Il semble improviser chaque passe et son inconstance avec les aciers devient problématique.
Toros de Victoriano del Río
Curro Díaz : silence et salut.
El Juli : oreille et forte pétition de seconde et oreille
Alejandro Talavante : silence et silence.
C.H