Ce soir, affluence à Meillon pour la dernière de la San Isidro. Des Victorino de présentation irréprochable, nous le savions, des photos circulaient sur le Net depuis un certain temps. Les premiers, compliqués, ont peu servi, nous ont à vrai dire, déçu et nous nous demandions où étaient les Toros de ce fer que nous connaissions autrefois, lorsque sont sortis les suivants. 3° 4°et 6°. Et là, nous avons eu le plaisir de voir ce que nous attendions : des charges franches, de la caste, de la bravoure, un peu de sauvagerie même parfois.

Le Cid a été époustouflant, nous avions en mémoire sa faena du début de la San Isidro où il avait fait des séries de la gauche d’une grande finesse, citant le Toro de 15m. Bis repetita aujourd’hui, avec des bêtes moins "comodes"certes mais qu’il a su réduire, dominer véritablement.

Diminué par un "balayage" de son premier sur son pied d’appui, qui lui valut un passage à l’infirmerie, puis pas mal de glace, il a affronté son second avec courage, un fauve (n°43) redoutablement armé dont il a calmé l’ardeur de la corne droite en professionnel, pour le soumettre. Il a manqué la première épée, retirée dans le mouvement car derrière, mais bousculé à cet instant sur la même jambe. il réussit au 2° essai, manquant ainsi les 2 oreilles. La présidence lui octroya un appendice largement mérité que ses peones allèrent presque chercher dans le patio de caballos. A croire que l’arrastre a perdu l’habitude de regarder la présidence !

A noter, une superbe paire du Boni, qui salua.

Lopez Chaves hérita du lot le plus compliqué, et Ferrera, brillant comme de coutume aux banderilles, fut courageux mais malheureux à l’estocade. Il faut dire que le lot présenté par messieurs Martin était particulièrement armé et de trapio imposant, il fallait être sacrément courageux et expérimenté pour les affronter aujourd’hui.

Mardi 3 juin à Meillon Toros de Garcigrande pour Aparicio, Juli et Sebastien Castella.

GG