El JULI, un Torero d’époque !
par

Sans aucun doute, c’est le torero qui marque et qui marquera son époque. Pourquoi ? Simplement parce qu’il torée de verdad, on pourrait dire "naturellement", et ça, tout le monde le ressent. En particulier ses compagnons de cartel, qui comme Manzanares essaiera de se hisser à niveau et pourrait devenir avec ce qu’il nous a montré hier, l’héritier du Maestro El Juli.
Faena cumbre avec un très bon toro de Torrealta au quatrième de l’après-midi. Les points culminants de la faena auront été ces séries de naturelles (3ième et 4 ième) liées parfaitement dans un terrain réduit, d’une profondeur insensée, supportant la charge brusque et violente du toro, sans broncher d’un centimètre !
Quand on voit Julian planter ses pieds, muleta en avant , aspirant la charge du toro avec la "panza" de la muleta, conduisant longuement, profondémment, celui-ci pour le replacer à l’endroit exact où il pourra reprendre et enchaîner pour lier, je pense qu’à cet instant là, on se dit : c’est ça , toréer !
.
Alors, c’est sûr passer après El Juli, ne doit pas être facile, nous nous en sommes aperçus avec Castella et Perera, l’autre jour. Mais ce soir, Jose Maria Manzanares s’en est particulièrement bien sorti. Deux faenas à une oreille. C’est surtout avec son second (le cinquième de l’envoi) le plus compliqué, qu’il réussit une faena de très grande qualité avec beaucoup de poder.
Daniel Luque a semblé apathique tout au long de la tarde. A sa décharge il faut reconnaître qu’il a eu le lot le plus médiocre.
Toros de Torrealta : bien présentés, mansos con casta la plupart.
El Juli : Salut et deux oreilles.
José María Manzanares : oreille et oreille.
Daniel Luque : silence aux deux.