DIMANCHE/AIGNAN : EL FUNDI "FAIT LE METIER"
par

Aignan, le matin 4 novillos de PH Meynadier
Tomasito silence, silence et silence.
Thomas Duffau salut (au seul qu’il ait tué).
Aignan, le soir 6 toros de San Roman (tour de piste au 4ème)
El Fundi vert bouteille et blanc, gilet doré : salut et 2 oreilles.
J. Valverde bleu outre-mer et or : 2 oreilles et silence.
Julien Lescarret soleil et or : silence et silence.
Plein.
Malgré le froid mordant, malgré que l’on ait frôlé la tragédie avec l’accident matinal de Thomas Duffau, la journée taurine d’Aignan comptera : l’affluence y a été nombreuse et la proposition artistique de qualité.
La novillada matinale de Pierre Henri Meynadier fut gâchée par l’accident subi par Thomas Duffau. Le jeune homme décidé devant ce "tonton" qui aurait mérité de passer par la case picador se fit prendre méchamment. Tomasito occit l’animal sans prendre de risques inutiles. Dans l’ensemble la novillada de Meynadier, intimidante, a montré de belles qualités malgré un léger retard à l’allumage. Tomasito ne se livra que peu. Plus d’enthousiasme chez Thomas Duffau.
Le soir, la corrida de San Roman, inégale de présentation -dans un note haute tout de même-, donna de belles satisfactions. Il en y eut trois et trois -pour simplifier-, ce qui n’est pas si mal. Le quatrième gagna le pompom et fit un tour de piste pour sa franche noblesse. Nobles aussi, à un moindre degrès le second et le premier. Les autres peu encastés et compliqués pour les maestros.
El Fundi toucha un lot d’enfer et sut en tirer tout le suc. A son premier passage, son travail à la fois dominateur et élégant aurait mérité récompense. Sa seconde faena, plus spectaculaire, sans effets superflus, empreinte de douceur et de profondeur, longue sans jamais être enneuyeuse toucha les tendidos. La présidence sortit le mouchoir bleu récompensant la noblesse un tantinet candide du san Roman.
Belle démonstration de Javier Valverde, torero solide qui, lui aussi, extrait le maximum de ses opposants. Ce fut le cas du second, un rouquin avenant, auquel il dessina une faena bien rythmée dans un tout petit terrain. Le cinquième, couard, ne se prêtait pas au succès.
Enfin, tout le monde aura vu la malchance de Julien Lescarret qui tomba sur le mauvais lot : son premier se décomposant après deux bons puyazos et le dernier de l’après-midi n’offrant aucune option. Digne dans l’adversité, Julien montra qu’il a du courage à revendre et suffisamment de métier pour éviter que ces situations compromises ne dégénèrent.
Il y eut donc "toros en Aignan" , avec la chaleur de l’accueuil Gascon : cette chaleur du coeur qui compense la froidure du ciel. On était entre amis et il n’y avait pas besoin de mettre des bûches dans le feu.
P.V.
PS. Voir photos de cette belle journée dans la galerie photos.