Hagetmau II
par

Hagetmau, lundi seconde novillada de féria
6 novillos de Partido de Resina
Juan Luis Rodriguez, en fraise et or : silence et silence.
Javier Cortés, en tabac et or : silence et silence.
Juan Carlos Rey en jasmin et or : silence et silence.
Ovation au picador El Pimpi au sixième.
2/3 d’arène. Beau temps.
Présentation inégale de ce lot très attendu de Partido de Resina, le dernier, Carrasquero, recevant une belle ovation à sa sortie. Au moral, les intentions n’étaient pas mauvaises mais la faiblesse congénitale de l’ensemble handicapa les prestations des ex-Pablo Romero. Un nom prestigieux certes, mais qui a beaucoup perdu de sa superbe et la course d’hier ne remontera pas sa réputation. La plupart marquèrent le coup après la pique, deux perdirent leurs sabots : deuxième et cinquième. Il y a encore du chemin avant de revoir la fière devise faire sa loi dans les ruedos.
Hormis leurs carences à l’acier, graves tout de même, on ne blâmera pas les toreros qui, plus que la veille, ont fait l’effort tous les trois. Juan Luis Rodriguez consentit le premier qui avait un fond de noblesse, il le mena au centre et donna quelques séries de qualité. Il débuta le second avec élégance mais la faiblesse de l’opposant l’empêcha de poursuivre. Ses déficiences à l’épée interdirent tout succès, une atrevasada rédhibitoire au premier.
Juan Luis Cortés a lui aussi de bonnes manières et il sut donner la faena idoine au cinquième qui, conduit par le haut, termina sans se vautrer. Ses échecs répétés à l’estoc lui couta sans doute une récompense Il avait tué le premier d’une entière au second voyage.
Juan Carlos Rey fut le plus convaincant des trois. Il se centra, trouva la bonne distance et il y a du rythme dans sa muleta, tout cela sans effets superflus. Il tua bien le dernier qui tarda à mourir, signe de caste. Il avait été laborieux au descabello lors de son précédent passage.
C’est El Pimpi, le picador de Juan Carlos Rey, Chalossais d’adoption, dernier rejeton d’une longue dynastie de piqueros, qui fut le héros du jour. Renversé durement par le sixième Partido, il le reçut avec loyauté à deux autres reprises, piquant l’animal au bon endroit et levant rapidement la hampe une fois la charge stoppée. Seul moment digne d’intérêt de cette après-midi soporifique.
Pierre Vidal