Garlin : une oreille pour José Arévalo
par

Garlin samedi
6 novillos du Comte de Mayalde
Tomasito, lilas et or : silence et salut
José Arevalo, mauve et or : une oreille et silence
Juan del Alamo, jade et or : salut et silence.
Plein. Azur au zénith.
La corrida ça n’est pas de la danse ni même du théâtre c’est un combat et souvent du sang et des larmes. C’est ce volet que l’on a vu hier à Garlin, dans une arène très pleine mais que ne nous avait pas forcémment habitué à ce type de spectacle. Les novilleros ont sué sang et eau pour arriver à leur fins, car le bétail du comte de Mayalde était âpre, dur violent et surtout très solide. Des novillos, souvent spectaculaires au cheval, qui frôlaient les quatre ans d’age, hauts, armés pointus et qui ne se livraient jamais tout à fait entièrement. Les plus nobles furent le premier et le sixième qui, hélas !, hérita d’une pique de trop. Deux heures 25 d’un spectacle oppressant qui a tenue en haleine une arène attentive. Prompte à soutenir les apprentis toreros.
Tomasito qui se produisait hier soir à Madrid, a montré ses qualités : la douceur de son toreo, ses bonnes manières. Il manqua néanmoins d’engagement et fut approximatif avec l’épée. Bien qu’il s’en défende, son rendez-vous madrilène, capital pour sa carrière, peut expliquer sa prudence.
Tout le contraire chez José Arevalo, jeune élève de la fondation El Juli, qui torée avec un enthousiasme et un culot rafraichissant. Il se mit à genoux devant le toril, planta des banderillles courtes, exécuta les suertes les plus diverses (largas, gaoneras, chicuelinas, saltilleras, etc.) et même s’il se montra très vert, il se mit le public dans la poche grâce à son envie.A la muleta il faut en convenir il reste approximatif, mais jamais il ne s’échappe.
Enfin Juan del Alamo, le plus mur des trois, fut pris à plusieurs reprises et revint avec beaucoup de courage. Il passa à l’infirmerie revint la figure ensanglanté et pour finir on lui diagnostiqua, une fois rentré à l’hôtel, un coup de corne qui n’avait pas été repéré pendant la course. Il est dommage qu’il n’est pas bien tué le dernier car sa faena fut bien dans le rythme de ce Mayalde bien intentionné.
Pierre
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