Spectaculaire Sebastien Castella !
par

La charge magnifique du cinquième Victoriano del Rio, que Sébastien cita de plus de trente mètres, était annonciatrice d’un grand toro. Deux statuaires extraordinaires de précision et de mando, liées à cinq muletazos et un cambio de muleta dans le dos avec deux ou trois trincherillas exquises et pour terminer une kiriki, tout ça sans bouger les pieds, fit rugir littéralement le public Madrilène !
Toujours aussi impavide, Sebastien laisse le toro récupérer en se déplaçant vers le centre avec son élégance naturelle, et là il réalisa une grande faena autant avec la main droite que la gauche, alternant sur les deux pitons avec justesse et précision. Le toro se réservant, il termina son œuvre entre les cornes pour une partie d’encima très exposée.
Alors que tout le monde attendait le grand coup d’épée que méritait ce toro, Sébastien s’engagea et malheureusement pincha . A son second essai, une demie , assez longue d’effet, le toro tomba et hélas le puntillero le releva. Espoir de porte grande envolé !
A son premier , Castella nous gratifia d’un quite par Saltilleras très beau et exposé qui venait en réponse à celui de Perera avec trois gaoneras et d’une demie magnifiques. Son entame de faena Sebastien l’entreprit par cambiadas au centre du ruedo d’un serré inouï ! Après un désarmé, il reprit de la distance et instrumenta une faena ajustée avec une aguante phénoménale, tirant des passes d’un toro noble mais faible. Un bon coup d’épée et l’oreille tomba justement.
Miguel Angel Perera eut un premier toro sans option, fuyant ne se fixant pas. Son second de Cortés qui venait compléter le lot était tout petit et fit illusion quelques instants. Perera inicia sa faena par cambio de muleta mais sans le poder de Castella et un manque de transmission évident. Avec la main droite il réalisa de belles séries, mais le toro manquait de qualités et donnait des coups de tête en fin de passe. Petit échec avec l’acier.
Le Fundi hérita d’un premier petit et assez laid qui avait une corne droite chercheuse. Il se fit engancher la muleta à chaque passe, le toro n’humiliant pas et cabezeando. Il se fit accrocher à la poitrine ,sans mal, à la mise à mort. Son second le plus lourd , il l’amena au cheval par un joli quite marché et ce fut tout . Il resta fuera de cacho toute la faena et se fit copieusement siffler.
4e de l’aniversario. A Las Ventas.
Cinq toros de Victoriano del Rio, et un Toro de Cortés (6e)
Le Fundi : silence et sifflets
Sébastien Castella : ’oreille et ovation avec salutation
Miguel Ángel Perera : silence aux deux.
C.H