Courage et valeur d’Arturo Macias !
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Malgré le vent, cette maudite troisième corne, le jeune Mexicain, Arturo Macias, se donne totalement dans tous ce qu’il entreprend. Certes il y a du déchet, mais que c’est rafraîchissant de voir un torero remettre au goût du jour les passes de capotes, les quites et avec quelle envie !
Son toro de confirmation, il le reçut dans les medios par passes cambiadas vibrantes, pleines d’émotion et d’exposition . Ce toro faible de pattes et manso se réfugia rapidement aux tablas . Arturo lui arracha des passes une à une, se fit bousculer, chercher au sol et reçut au passage quelques coups de sabots au visage. Il se releva, la bouche ensanglantée pour continuer le combat, tira on ne sait comment des passes où la corne lui montait au visage ,avant de se retrouver au sol une nouvelle fois. Une bonne estocade lui valut une belle ovation !
Son second (le sixième) était peut-être celui qui avait le plus de qualités ou plutôt "le moins pire" de l’envoi. Il réalisa entre les deux piques, un quite par gaoneras d’une exposition totale, au cours duquel le toro pouvait l’attrapper à chaque instant. Arturo le brinda au public et le cita de loin au centre de la piste. Deux belles séries de derechazos templées et bien liées lui valurent de retenir l’attention de l’aficion madrilène. Il s’arrima à chaque passe, car le toro se défendit rapidement et lançait des coups de cornes autant à gauche qu’à droite. Il remata son travail par manoletinas, en offrant son corps aux cornes !
Une entière, légèrement tombée et le public se leva pour lui faire une grande ovation !
Le reste de l’après-midi a été d’un ennui total ! Présentation limite, juste de force, mansos , décastés, infumables !!!
Miguel Abellán et Cesar Jimenez n’ont rien pu en tirer ou en tout cas n’avaient pas trop envie d’essayer, au moins d’essayer !
Le public a grondé, tapé des mains, obtenu un changement de toro, un sobrero de Navalrosal terne et sans race.
Quatre toros de Martelilla , un (3e) de Navalrosal et un sobrero (5e ) de Hermanos Domínguez Camacho .
Miguel Abellán : silence et silence.
César Jiménez :silence et silence.
Arturo Macias : confirmant l’alternative, ovation et ovation avec salut.