Curro Diaz coupe la première oreille de la San Isidro
par

Tarde ennuyeuse et monotone avec des Salvador Domecq braves au cheval dans l’ensemble , mais manquants singulièrement de caste et de classe.
Certes le coup d’épée a été donné avec engagement et peut-être valait-il à lui seul l’oreille ! Mais il ne faudrait pas confondre encore une fois l’esthétisme que peut dégager le toréo de Curro Diaz et toréer !
Son second toro de l’après-midi était un negro giron de 608 kg, pas trop armé, assez laid.Il ne sut trop s’en dépêtrer au capote et on se dit que ça n’allait pas durer longtemps, avant que le maestro ne s’aperçut que le bicho possédait une bonne corne droite. Il dessina alors quelques derechazos liés de belle facture, mais très périphériques.
Le plus inquiétant peut-être est de voir par moment "la fenêtre" (l’espace entre le toro et le torero) que Curro crée inconsiemment dans son toréo relâché, main gauche pendante, et qui devant un toro un peu plus encasté lui aurait valu quelques désagréments !
Juan Batista hérita sûrement du pire lot . Son premier , le seconde de la tarde, était indigne de Madrid, mais était toréable sur les deux cornes. Mais Juan ne sut ou ne put en tirer grand chose. Son second, le cinquième, ne transmettait rien, soso et fut assez vite expédié.
Eduardo Gallo nous met l’eau à la bouche avec un quite par chicuelinas serrées et ce fut presque tout. Il veut mais ne peut . Il termina son actuation avec un numéro de tremendisme devant un sobrero de Navalrosal, après avoir essayé vainement de tirer quelques muletazos à ses deux opposants.
Cinq toros de Salvador Domecq et un sobrero de Navalrosal (6ème
Curro Díaz : silence et l’oreille.
Juan Bautista :silence aux deux.
Eduardo Gallo:silence et silenceavec sifflets.