Rafaelillo torero Valiente !
par

S’il avait bien tué, Rafaelillo aurait sûrement coupé une oreille.
Il s’est battu avec un courage insensé devant son second toro (le sixième), en alternant des passes à droite et à gauche pour dérouter ce toro qui semblait comprendre rapidement tout ce qu’on lui faisait. Ce fut un superbe combat au cours duquel chaque passe arrachée au toro était une victoire, mais remise en jeu à la suivante , ce qui fit une faena assez longue.
Quand vint le moment de tuer, on vit bien là que ce toro avait tout compris. Chaque fois que Rafaelillo levait l’épée, le toro levait la tête ! Il passa très près du troisième avis et bien sûr perdit le trophée promis pour sa valeureuse prestation.
Son premier (le troisième) était le plus dangereux de l’envoi. Il le lui fit savoir à chaque passe et lui infligea même un puntazo sous le bras en se retournant comme un chat. Un toro qui n’a jamais humilié, qui lui envoyait des "gañafones" à chaque passe. Valiente !
El Fundi n’est pas encore à son meilleur niveau. Son premier toro se retournait très vite et était avait des charges très courtes ce qui n’était pas fait pour le mettre dans les meilleures dispositions.
Son second (le quatrième) était bien meilleur, le plus noble en tout cas et El Fundi nous gratifia de toute sa technique, à partir du moment où il sut planter ses pieds et avancer la jambe . Il parvint à lier des naturelles de qualité avant d’enchaîner à droite par des séries templées qui firent jouer la musique de la Maestranza. Hélas , lui aussi ne put tuer rapidement et perdit sûrement l’oreille qui lui semblait promise.
Juan José Padilla toucha un premier toro difficile mais qui s’est vite dégonflé. Son second (le cinquième) fut remplacé par un conde de la Maza, qui me semble-t-il fut le meilleur de la "Miurada" ;
Brave au cheval en prenant des puyazos assassins , cheval adossé à la barrière ! Banderilles laissées aux subalternes, mine des mauvais jours... A-t-il fait "peur" à Juan José pour que celui-ci prenne d’entrée l’épée en acier pour semble -t-il s’en débarrasser rapidement ?
Il comprit trop tard que ce toro avait des qualités énormes pour celui qui voulait consentir sa charge noble surtout sur la corne gauche. Dommage !
Cinq toros de Miura et un (5 º) Conde de la Maza.
Le Fundi : Silence et ovation
Juan José Padilla : Salut et silence
Rafaelillo : Salut et ovation