Desgarbader ?
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Desgarbado, emblème du taureau gracié, deviendra t-il un nom commun ? On desgarbade pas mal ces derniers temps :La France, l’ Espagne, l’ Amérique latine ont connu nombre de desgarbadades, depuis que le taureau dacquois ( éponyme) rentrait vivant au toril . Au point que l’émission " Signes du toro" en avait fait un de ses sujets, où l’enjeu se résumait à la question : le taureau , en question, méritait-il d’être gracié ?
Une éventualité n’avait pas été envisagée ( on ne demanda guère l’avis des femmes dans cette émission, d’ailleurs).
Je m’autorise alors à exposer un autre point de vue, à explorer une autre piste.
Même si le taureau était parfait ( imaginons qu’il prît trois piques, chargeât inlassablement, avec entrain, bouche fermée etc...) je ne demanderai pas la grâce.
Je ressens un sentiment confus d’inachevé après une faena exceptionnelle ( comme c’est majoritairement le cas avec ce type d’animal) quand le torero ne tue pas son taureau. Il y manque cette conclusion majestueuse qu’est la mise à mort.
La corrida est un art. Le glissement esthétique, que l’on constate ces dernières années, la prive de ce qui lui donne tout son sens. Ce qui n’a pas de fin n’a pas de début : la disparition de la mise à mort ne signerait-elle pas la fin de la corrida ?
Nadège Vidal dans "Autour des toros"
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