Sixième de la feria du Pilar à Saragosse, le 13 octobre 2009
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Les oreilles ne sont pas toujours de même poids !
C’est vrai, il y avait pétition majoritaire du public pour El Fandi à son premier toro. Le meilleur de la tarde fut ce cinquième qui lui échut. Mais qu’en tira -t-il ? Des passes, des passes...... A aucun moment il ne fut à la hauteur de l’animal qui en d’autres mains......Le Torero transmet, c’est sûr. A la cape, c’est vibrant, engagé, désordonné. Aux banderilles c’est spectaculaire, quoique plus ou moins entre les cornes. A la muleta, c’est accroché, répétitif, désordonné et de temps en temps lié. A l’estoc, en général, c’est puissant et efficace.Donc, le respectable marche, participe, demande et obtient. Point.
Heureusement, que l’on peut assister derrière "ça" à une leçon de tauromachie. Le temple, le mando, de José Marie Manzanares a rappelé au public ce qu’était toréer. Devant son second toro (le sixième), noble, il instrumenta des deux mains des séries superbement liées et templées , presque au ralenti. Ce fut surtout à droite qu’elles furent les plus importantes et un bon coup d’épée vint parachever le travail. Le public réagit avec enthousiasme pour obtenir le deux oreilles. Le palco se faisant tirer fortement les siennes pour n’en avoir concédé qu’une !
Alors un problème se pose : fallait-il donner la première oreille à El Fandi ? Si oui, alors pourquoi ne pas accorder les deux à Manzanares ! J’aurais préféré une vuelta pour El Fandi et une grosse oreille de mucho peso pour Manzanares........
Le Juli quant à lui eut à faire aux deux carnes de la soirée et ne put rien en tirer.
Toros de Valdefresno et Fraile Mazas (2º et 3º), Salvador Domecq (1º bis, 4º, 5º et 6º)
El Juli, salut et silence.
El Fandi , ovation et oreille avec pétition pour la seconde.
José María Manzanares , salutations et oreille avec pétition pour la seconde
Christian HAYET