APRES TOMAS, QUOI ?

Un article d’Antonio Lorca dans El Pais
dimanche 11 octobre 2009
par  Pierre

Voici un article signé d’Antonio Lorca dans El Pais ce dimanche. Antonio Lorca s’impose désormais comme le meilleur des critiques taurins actuels, indépendant et n’hésitant pas à dire les choses comme elles sont. Son tableau de la situation est sombre mais lucide. Une fois de plus, si la corrida est interdite en Catalogne (ce qui est très probable) qu’en sera-t-il en Pays Basque, en Galice et en France ? c’est l’effet domino. Le milieu taurin est-il conscient d’être au bord du gouffre ? Quelle est sa part de responsabilité ? Est-il capable de se régénérer ? C’est de tout cela que traite avec clairvoyance Antonio Lorca.

P.V.

"La disparition de la corrida en Catalogne est plus proche que jamais. L’anachronisme et la réticence des protagonistes du milieu menacent son avenir en Espagne. Sommes-nous au début de la fin ?

Suite à la décision de José Tomas de terminer la saison à Barcelone, des questions graves pèsent sur l’avenir proche de la corrida. Le succès retentissant du torero à la Monumentale ne peut pas cacher les nuages sombres à venir. Le dimanche 27 Septembre pourrait être la dernière corrida dans la vieille arène catalane. Avant l’écho des cantiques de Noël, le Parlement aura voté l’initiative législative populaire qui vise à interdire les corridas en Catalogne. Jusqu’à présent, trois partis représentés au Parlement ont décidé le sens de leur vote : ERC et ICV appuient l’interdiction, le PP s’opposera, des doutes persistent quant à ce que vont faire les membres du PS et des autres groupes bien qu’ils semblent être libres dans un vote présumé secret. Si la proposition est acceptée, et c’est le plus probable, ce sera l’ouverture d’un chemin sans retour pour l’interdiction de la corrida dans d’autres communautés autonomes.

Pourquoi ont diminué de façon spectaculaire cette année le nombre de spectacles, et pourquoi si peu ont été les soirées qui ont accroché le cartel « No hay billetes". (Ojo ! Pas même remplie, la Monumental de Barcelone le dimanche ...) ?

Les raisons sont complexes et certaines d’entre elles sont directement liées à des évolutions sociales positives vis à vis des animaux, et aussi à la crise économique actuelle. Mais il en existe d’autres, fondamentales : le milieu a passé des années à vivre dans une inertie délibérée, il montre des signes d’épuisement. C’ est un buisness obsolète, géré par des entrepreneurs du passé. C’est le monde du picaresque, où presque rien de ce qui se voit est vrai, où prévaut la fraude et la manipulation. Un groupe de taurins actuels ça ressemble, à quelques exceptions près, aux hommes des années du marché noir.

La Fiesta a besoin d’un choc qui la régénère sans retour. Nous avons besoin de jeunes entrepreneurs, bien formés et imaginatifs, avec des idées claires et innovantes, ambitieux, bien sûr, pour faire de l’argent, mais aussi pour offrir un produit décent. La Fiesta manque aussi d’un leader, ce qui apparaît indispensable en ces temps. José Tomas est né pour cela, mais il manque du sérieux à son engagement. Venu pour être le Messie, il a préféré rester un disciple (...) derrière Tomas, la paresse absolue. Est-ce qu’une seule figura actuelle, une seule, peut lever un seul doigt pour dire qu’ elle s’est engagée pour l’avenir de la Fiesta ? Un seul torero a-t-il exigé que soient stoppées les fraudes et respectés les droits des spectateurs ? Pas un seul. Un jour, il y a quelques années, Antonio Bienvenida s’est levé contre l’afeitado et tous ses compagnons l’ont boycotté. Les toreros sont ainsi.

Et les ganaderos ? Pour exercer une activité professionnelle, si humble soit-elle, vous avez besoin de formation, comment est-il possible à quiconque ayant les moyens financiers de devenir un éleveur ? Où est l’Union des Eleveurs de Toros de Lidia ? Que fait-elle pour freiner la dégénérescence du bétail ? Le toro brave, encasté n’existe plus c’est une relique du passé. On a cherché un animal si doux et si faible, qu’il n’intêresse plus personne. Les ganaderos, sont responsables avec les toreros de la décadence actuelle. Ganaderos et toreros n’ont pas de sensibilité. Et sans émotion, la Fiesta a perdu tout son sens. Clairement, donc, voilà pourquoi le public trouve ce spectacle soporifique et vulgaire.

Et l’Autorité ? Comment expliquer que tant des personnes incompétentes soient engagées en tant que président de corrida dans la grande majorité des spectacles ?

Seul un miracle évitera que la corrida soit éradiquée en Catalogne, et un autre que la tauromachie ne disparaisse à cause de l’irresponsabilité manifeste de ses protagonistes. Aujourd’hui plus que jamais, les toros ont besoin d’engagement, d’intégrité et d’honnêteté, des valeurs qui, au moins en apparence, manquent".

Antonio Lorca


Brèves

Joseph Peyré (1898-1968), l’appel de l’ailleurs

lundi 11 avril 2016

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Joseph Peyré (1898-1968), l’appel de l’ailleurs.

Une conférence de Christian Manso, Professeur émérite à l’UPPA et Dolores Thion, Professeur à l’UPPA,

Jeudi 21 avril 2016 à 18h, Médiathèque André Labarrère, auditorium.
Conférence proposée par la Bibliothèque Patrimoniale, Pau.

JEAN BAPTISTE : PUERTA GRANDE A MADRID

dimanche 6 juin 2010

Las Ventas, samedi. 6 ème de la Feria del Aniversario. Plus de 3/4.

Toros de El Cortijillo, 2º, de la classe 3º, décasté. 4º, classe et temple. 5º, noble. Uno (1º) de Lozano Hermanos (1º), manso.

Miguel Abellán, silence et vuelta al ruedo.
Juan Bautista, oreille et oreille.
Arturo Macías, silence et silence.

Salut du banderillero Curro Robles au 5ème.

Enorabuena maestro nous n’avons jamais douté de ton talent et le public madrilène une fois encore l’a salué ! L’arlésien ouvre la seule Grande Porte du cycle Madrilène c’est un exploit sensationnel qui le relance fortement.

A.G. DU CLUB JOSEPH PEYRE HIER

samedi 29 mai 2010

Une quarantaine de membres de notre club ont participé à l’assemblée générale du club hier. Quitus a été donné à l’unanimité pour les bilans moraux, financiers et pour le compte rendu d’activité. Le bureau a été élu à l’unanimité : président Gérard ; vice-présidents Karine et Pierre ; trésorier Roger, adjoint Thierry ; secrétaire Christian, adjointe Florence ; chargé du partenariat Jean Henri. Le club est en nette progression, il compte désormais 73 membres. Le compte financier est en équilibre. De nombreux projets sont en route avec notamment une visite chez le Comte de Mayalde en septembre.