San Fermin 14 juillet
par

8ième corrida des Sanfermines
El juli et M.A.Perera à hombros
La dernière corrida du cycle se termine en apothéose grâce à trois grands maestros, chacun dans des registres différents. Chacun peut se retrouver dans ces trois styles de tauromachie.
El Juli a encore une fois démontré toutes ses qualités de lidiador, en particulier au cinquième auquel il sut donner à chaque instant, à chaque passe, la bonne distance, mettant en valeur le toro, le plus noble du lot. Après deux bonnes piques, courtes mais prises avec classe, le Juli réalisa une entame de faena parfaite sur la corne droite. Des derachazos longs en se croisant suivis de pechos de cara à rabo. A gauche, le toro proteste mais le maestro en tirera le maximum. Une estocade entière, pasa, et deux oreilles tombent, la seconde semblant peut-être un peu généreuse.
Cela n’aurait rien changé pour sa sortie à hombros puisque qu’il avait coupé également sa première oreille au sobrero sorti en second bis. Un toro manquant de force mais auquel il sut donner des muletazos de valeur, en trouvant le sitio parfait à chaque série, même si cela ne fut pas du niveau de son second avec lequel il se croisa davantage. Un estoconazo en se mouillant les doigts.
Miguel Angel Perera, après nous avoir gratifiés d’un superbe quite par tafalleras rematé, par une rebolera très basse débutera sa faena de muleta par trois passes cambiadas suivies d’autant de pechos sur le retour. Avec la main droite, il exécutera des derechazos profonds et templés avec beaucoup de firmeza. Changement de main pour des naturelles croisées en redonnant de la distance au toro, mais celui-ci proteste en fin de passe et s’éteint un peu. Deux molinetes, le toro est cadré. Une entière bien placée fera tomber l’oreille.
Son second toro semblait avoir une certaine classe, mais les deux chocs violents qu’il subit contre les burladeros semblent l’avoir diminué sérieusement, le bicho se couchant dès que Perera s’en écartait. Il avait pourtant réussi deux ou trois séries de derechazos engagés et l’on sentait qu’il ne voulait pas sortir du ruedo à pieds. Une bonne estocade d’effet rapide lui permit d’avoir la seconde oreille de sortie à hombros.
Morante de la Puebla ne semblait pas être bien disposé devant son premier toro qui, il est vrai, ne donnait pas de très bon signes : abanto, ne se fixe pas. Un quite par chicuelinas, mains basses, ne sembla pas le rassurer non plus. C’est au cours des premières passes de tanteo que son visage se dérida. Son corps se relâcha entièrement et entre les rayas, sur trois ou quatre mètres, il donna des passes, tant à droite qu’à gauche, d’un temple et d’une douceur exquise. Trincheras de gala. Le toro est noble mais manque un peu de transmission, dommage ! Une entière légèrement tombée. Une oreille.
Il accueillit son second par des véroniques, mains au genou, suaves. Un quite de toute beauté après la 2ème pique. Le torero semble à gusto. Hélas, le toro ne permettra pas plus que de tirer des passes isolées, impossible de lier. Trois quarts d’acier et salut au tiers.
Toros de Nuñez del Cuvillo corrects de présentation, un peu faibles dans l’ensemble (noble le 1er, le 5ème le meilleur).
Morante de la Puebla, oreille et salut au tiers.
El Juli, oreille et deux oreilles.
Miguel Ángel Perera, oreille et oreille.
Encore une grande affluence aux barreras et tendidos de Meillon où, à l’issue de l’ultilme corrida et avant le "pobre de mi", nous avons fêté les 100 ans de Paul R. Rendez-vous est pris pour Bilbao
Christian HAYET
Mardi, l’encierro le plus rapide
Les Nuñez del Cuvillo ont battu les records de vitesse : 2’18". Pas de blessés.