Pamplona, 13 juillet
par

7ème corrida des Sanfermines
Nous avons tous rêvé que ce premier toro, celui de Ferrera, tombe entre les mains de Miguel Angel Perera. hélas ! Mille fois hélas !
Antonio Ferrera a pégué des passes, c’est vrai. Il est vrai que le toro était sérieux, de grand trapio armé large et veleto. Mais ce fut un grand toro, allant à mas à la muleta avec beaucoup de transmission. L’oreille est tombée après une bonne entière, mais on reste sur sa faim....Son second, le quatrième était également un toro intéressant, même s’il manquait sensiblement de race. Toujours en recherche du spectaculaire aux banderilles, il se fait accrocher par le bras et évite la cornada d’extrême justesse. La suite est assez semblable à son travail au premier, toréant davantage le public que le bicho.
Miguel Angel Perera débute sa faena de muleta par statuaires et se fait découper la taleguilla par une corne chercheuse en fin de passe. Le matador est fouillé au sol, corne dans les reins. Plus de peur que de mal ! Miguel Angel passe dans le callejon et revient en "jeans pantacourt". Le toro a du sentido. C’est du corps à corps. Les cornes, gauche ou droite, le bicho sait s’en servir, il essaie à chaque passe de l’attraper. Héroïque Perera, qui enchaîne des derechazos puissants précédés de toques précis. Le toro s’avise de plus en plus, Miguel Angel monte l’épée pour une trois quart d’acier un peu trasera. Une grande oreille tombe du palco.
Son second se blesse en glissant à la sortie du toril (visiblement attiré par le torilero), il sera remplacé par un exemplaire du même élevage très manso et huido. Le toro ne se fixe à aucun moment. On frise la tragédie aux banderilles ou le banderillero Joselito Gutierrez se retrouve avec la corne qui glisse de la cuisse en remontant jusqu’au menton ! Impossible à toréer. Pour l’anecdote Miguel Angel avait changé de traje de luces pour ce second toro.
Daniel Luque n’a pas été gâté par le tirage au sort. Son premier, décasté de peu de transmission ne lui a pas permis grand chose. Le sixième sort sans se livrer ou alors avec violence par instant. Le toro proteste. A chaque passe un danger sourd. Deux pinchazos suivis d’une entière habile. Fin des hostilités !
Toros de Fuente Ymbro, bien présentés, le premier noble et encasté, dangereux le second et le sixième.
Antonio Ferrera, oreille et salut
Miguel Ángel Perera, oreille et silence.
Daniel Luque, applaudissements et silence.
Christian HAYET
L’encierro des toros de Fuente Ymbro a duré 2’20" et n’a pas fait de blessé.