RICHARD AU CLUB : 2 oreilles et la queue
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C’est une soirée qui fera date !
D’abord pour la chaleur de l’accueil ; la beauté des lieux si bien décorés par Flo et Roger -merci à eux !- ; par la qualité des intervenants et par la récéptivité du public. Le club Taurin Jospeh Peyré a fait la démonstration qu’il y a une aficion à Pau. Une aficion attentive et sans façon qui a fait un tabac aux paroles de Richard Milian et de ses jeunes élèves Mathieu et Thomas.
Résumer les propos du Maestro ce serait réduire en quelques lignes un discours plein de sagesse, d’enthousiasme et toujours savoureux. Richard nous a conté dans les grandes lignes sa vie trépidante de matador : son alternative luxueuse à Dax avec El Cordobes (parrain) et Paco Camino (témoin) -toros de Salavador Domecq-, puis ces années de galère qui ne lui ont jamais quitté "l’illusion" ; ces corridas dures qu’on lui destinait qui lui ont gagné le coeur du public. On ne lui a pas fait de cadeau mais jamais il n’a renoncé et jamais nous a-t-il dit, il a détesté un toro.
Une carrière où il aura défilé plus de 700 fois : Richard sait de quoi il parle. Les toros l’ont sans doute fait souffrir plus d’une fois mais aussi ils lui ont donné beaucoup. Aussi c’est à la transmission, à ce passage de relai d’une génération à l’autre qu’il se consacre désormais avec le jeune novillero portugais Antonio Jao Ferreira qui prendra l’alternative bientôt et avec deux plus jeunes élèves Thomas et Mathieu. Ces deux là, ils ont déjà les idées claires et une âme forgée à l’acier : ils savent ce qu’ils veulent, devenir torero et ils le savent aussi le nerf le chemin est dur. Mais pour que ces belles promesses aient une chance d’éclore il faut que le nerf de la guerre, l’argent, aboutisse. Et il faut impérativement que des subventions viennent soutenir l’effort de Richard.
Agapes luxueuses pour terminer la soirée ; chants béarnais au bar ; ambiance du tonnerre et sortie en triomphe des acteurs et des organisateurs.
On se revoit quand ?
Pierre