Ole ! Ponce !
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Dimanche après-midi à Nîmes, le 21 Septembre, on assista à l’alternative de Ruben Pinar, qu’on vit souvent novillero toréer dans les plazas du Sud-Ouest.L’heureux élu, habillé couleur robe de mariée, eut pour parrain Enrique Ponce et pour témoin Miguel Angel Perera.Corrida de Victoriano del Rio avec les caractéristiques connues : peu de bravoure à la pique mais un allant certain à la muleta.Les ingrédients étaient réunis pour une belle fiesta. Ruben Pinar qui coupa une et deux oreilles, sortit par la porte des Consuls, Perera coupa une oreille et Ponce récolta deux oreilles à son second taureau. Ce qu’on peut dire c’est qu’au niveau de l’acoustique, Ponce emporta tous les suffrages(d’ailleurs la foule applaudit longuement sa sortie a hombros par la porte opposée):Les olé, ces vibrations sonores qui sortent des ventres, qui disent l’émotion furent soutenus et profonds.Après une entame de faena, un genou plié,sans que jamais ne s’accrocha la muleta, il entreprit son taureau essentiellement sur la droite.Dans trois circulaires particulièrement templées, Ponce trouva le rythme qui convenait à ce taureau qui donna, sous la coupe ferme du matador, le meilleur de lui-même. Ponce, qu’on enterre parfois un peu vite, régala le public, sans doute aussi les professionnels, parce qu’il sut, avec son intelligence lumineuse, trouver la bonne distance et le bon rythme.Tout ça avec la grâce et l’élégance qu’on lui connaît.Le soir, à la mairie, où il reçut le 17 ème trophée des Vendanges en la présence de l’adjoint à la culture de Nîmes et de Jean-Marie Bourret, il sut trouver les mots simples et touchants et répondre gentiment aux sollicitations des aficionados.Vraiment, olé Ponce !