EN ARLES AVEC JEAN BAPTISTE
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Vendredi 12 septembre CORRIDA - 17H30 6 Toros de La Palmosilla César Jimenez – Daniel Luque – Joselito Adame
SAMEDI 13 SEPTEMBRE CORRIDA GOYESQUE – 17H 4 Toros Guttiérez Lorenzo / 2 Toros Zalduendo Pablo HERMOSO DE MENDOZA - EL JULI - Juan BAUTISTA
Dimanche 14 septembre NOVILLADA - 11h 6 Novillos de Martelilla Marco LEAL - Miguel TENDERO - TOMASITO
Dimanche 14 septembre CORRIDA CONCOURS – 17h 6 Toros - MURUBE - MIURA - LA QUINTA Victorino MARTIN - GUARDIOLA FANTONI - ESCOLAR GIL : ESPLA – Javier VALVERDE – SERGIO AGUILAR
A peine remis de nos émotions dacquoises, nous voilà reparti pour le sud-est, vers la féria arlésienne, avec une belle délégation paloise, puisque le voyage de la Peña a connu un franc succès (bravo Antoine et Thierry !). Nous irons donc aux confins de la Camargue, berceau quoiqu’on en dise de la tauromachie en France, terre de toros et de toreros que les plus grands maestros espagnols ont tant aimé, comme Ordoñez qui voulut que l’on y répande ses cendres… Le peintre Van Gogh y vécut dans le dénuement, aveuglé par sa lumière et il y créa quelques uns de ses chefs-d’œuvre. Une terre d’artiste donc qui possède la tauromachie dans ses veines, où l’on rencontre toreros retraités et éleveurs désargentés esseulés dans les bars en hiver, comme chez nous les anciens rugbymen…
Juan Bautista qui a fait broder sur l’un de ses costumes, dessiné par Christian Lacroix (autre arlésien), la croix des gardians et le meilleur des fils du Delta. Du Mas de la Chassagne où très jeune il a toréé ses premiers veaux, il a conquis l’ensemble de la planète taurine en un temps record. Il a triomphé partout en Espagne, en Amérique Latine comme en France bien sur. Rappelons nous par exemple de la corrida du siècle le 31 décembre 1999 où il triompha en compagnie de son copain El Juli à Cali ou encore de ces deux oreilles coupées l’an dernier à la féria d’automne à Madrid. Il fut, ce jour là, consacré par la meilleure aficion du monde, la plus exigeante aussi.
Depuis, la pression d’une temporada très fournie, ses cadences infernales, les aléas des sorteos n’ont pas donné à Jean Baptiste le rendement espéré. Mais pour être bon torero on n’est pas une machine. La tauromachie exigeante que Jean Baptiste pratique nécessite un contexte positif pour s’épanouir. La dernière ligne droit de la temporada est là et avec elle le bilan d’août et du début septembre : Estella (trois oreilles), Les Saintes-Maries-de-la-Mer (quatre oreilles), Bayonne (une oreille), Huesca (une oreille), San Sebastián (deux oreilles), Dax (une oreille), Tafalla (deux oreilles), Cieza (quatre oreilles et une queue), San Sebastián de Los Reyes (une oreille), sans compter Dax samedi dernier où il coupe deux oreilles et Bilbao où il a fait bonne impression.
Ainsi, Juan Bautista finit cette saison à màs. Il lui reste des dates importantes Nîmes, Salamanque, Corella et Arles naturellement. C’est sur ses terres, que nous l’attendons, en lui adressant un salut affectueux pour tout ce qu’il a donné.
Pierre