Passion et espérance
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Pour cette soirée de reprise après une longue interruption (obligée), le CTJP recevait Dominique ESPIL, aumônier des arènes de Mont de Marsan, accompagné de Benjamin DOURTHE « EL LANDEÑO », ancien novillero devenu banderillero. L’ami Miguel DARRIEUMERLOU a, comme de coutume, assuré avec brio l’animation de cette tarde (de toros, ou presque).
photo CTJP
Ancien curé de Saint Perdon, Dominique ESPIL est aujourd’hui le doyen des aumôniers d’arènes du Sud-Ouest. C’est bien avant qu’il est « tombé » dans l’afición : à l’âge de dix ans, sa mère l’a emmené voir une corrida à Dax, « pour l’écoeurer » de de sa passion naissante, comme il le dit. Le moins que l’on puisse dire est qu’elle n’a pas atteint son objectif. Un peu plus tard, au séminaire, sa lecture du magazine espagnol « Dígame », qui parlait bien entendu de tauromachie, mais qui contenait aussi quelques photographies de jolies dames pas forcément très vêtues, pour le dire élégamment, lui valut d’être envoyé lire sa revue favorite chez son directeur de conscience. Cela se termina par une interdiction de poursuivre ses coupables lectures sous prétexte que la corrida était un spectacle mondain.
photo CTJP
Les relations entre l’Église et la corrida constituent une vieille histoire, relatée par le grand aficionado Marc Roumengou dans son ouvrage titré ainsi ; plusieurs papes l’ont interdite sous le prétexte que l’homme ne doit pas mettre sa vie en jeu devant des toros. À cela s’ajoute l’aspect mondain, répréhensible, puisque certains vont (allaient ?) « aux toros » pour se montrer.
Quelques années plus tard, comme il fallait un capellan (c’est le nom de l’aumônier des arènes en castillan) à Mont de Marsan, il accepta cette charge ; c’était il y a quarante ans … Notre ami a même continué de remplir cette fonction quand il a été nommé à Dax, et ce pour « veiller sur les fêtes de la Madeleine ».
Bernard DESVIGNES
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