Jean-Louis Darré, éleveur de braves

mercredi 11 décembre 2019
par  C.T.J.P.

Texte : Bernard DESVIGNES - photos : CTJP

JPEG - 22.8 ko

Vendredi 6 décembre,le CTJP recevait Jean-LOUIS DARRE, éleveur de toros, et Véronique PODESTA, alguacililla.

En guise de présentation, est projeté le film Les quatre saisons de Jean-Louis Darré retraçant l’histoire de l’homme et de sa ganaderia, sise à BARS, près de MIRANDE, et pas si loin que cela de l’arène gersoise de VIC FEZENSAC. Suivent quelques images du film réalisé par notre ami Antoine GONZALEZ consacré, lui, à la jeune carrière du 1er torero béarnais de l’histoire, Dorian CANTON, film qui sera présenté prochainement aux socios de l’association AMIDO.
La soirée se poursuit avec Jean-Louis, en direct cette fois, qui, répondant aux questions de Miguel DARRIEUMERLOU, décrit le parcours qui l’a amené d’agriculteur-viticulteur-éleveur (de Blondes d’Aquitaine) à celui d’éleveur, mais cette fois de « braves ». Nous sommes en Gascogne, et cela commence (naturellement !) par le rugby. Jean-Louis joue donc dans l’équipe de Mirande aux côtés d’un certain Michel LEGRAVERE, torero de Vic Fézensac et accessoirement propriétaire d’un bar à Mirande, dans lequel se déroulent bien évidemment les troisièmes mi-temps. Le torero, manquant de place chez lui, apporte costumes et trastos à la ferme de Bars, chez Jean-Louis donc et y torée « de salon », avec l’aide de son hôte.

Le 14 juillet 1986, Lagravère doit toréer à Collioure, et notre invité l’y accompagne en tant que valet d’épée. « Ca a débuté comme ça » … et « ça » a duré dix ans, avec des contrats dans divers pueblos de Castille.
En 1992, Lagravère part au Mexique et s’y installe. C’est alors que Jean-Louis décide de rester dans le monde taurin … en élevant lui-même des toros ! Son choix se fixe sur l’encaste Guardiola, et plus précisément sur les Pedrajas ; cette lignée se trouve en France chez Jean Riboulet, médecin et propriétaire de l’élevage du Scamandre, près de Saint Gilles du Gard, que notre ami connaissait. Arrivent donc au Cantaou 18 vaches et un semental ; suivent, dixit notre invité, « trois années d’incertitudes et de peur » … dus entre autres à sa décision d’abandonner l’élevage et les cultures jusqu’ici traditionnels sur l’exploitation familiale.

JPEG - 20.2 ko

La première sortie en public, en novillada non piquée bien sûr, se fait à Aignan en 1997, avec au cartel El Fandi et Sébastien Castella, deux futures figuras del toreo. En 1995, la détection de la tuberculose fait, suite à l’obligation d’abattage, qu’il ne reste plus que quatre femelles et un mâle. L’éleveur se trouve donc obligé de racheter et, pour cela, va … chez Riboulet !
La première novillada piquée est donnée à Millas, avec Joselito Adame et El Santo, cela se passe bien, et la ganaderia y retournera les deux années suivantes. Toujours dans le Sud Est, elle ira deux fois à Arles (en concours) et une fois à Alès.
L’encaste Pedrajas, du fait de son caractère âpre, peu « collaborateur », n’est pas, c’est le moins que l’on puisse dire, la plus prisée de la toreria, de sorte que Jean-Louis décide de créer un 2ème fer, avec un bétail plus aisé à commercialiser. Il va pour cela chez l’éleveur navarrais Marcelo Santafé Marton, d’origine Marqués de Domecq et en ramène 56 vaches, dont 46 seront conservées, et deux mâles. La ferme se trouvant sur le chemin de Saint Jacques, ce 2ème fer sera baptisé Camino de Santiago. Aujourd’hui, le cheptel compte au total 500 têtes, dont 40 vaches Pedrajas, 120 vaches Marqués de Domecq et 20 sementales.

JPEG - 478.1 ko

Et l’Espagne dans tout cela ? A Sevilla, Jean-Louis retrouve un peon connu 40 années auparavant, lequel peon organise des novilladas. C’est ainsi qu’en 2016, les novillos gersois iront dans un pueblo proche de Huelva ; en 2017 ils iront à Baeza (10 oreilles et deux mouchoirs bleus !) et à Almada. A la question « Est-il difficile de vendre en Espagne ? », notre homme répond « Oui, et en France aussi ! En non piquée, ça va ; en piquée, nous, éleveurs français, « dérangeons » ! ». Eloquent, non ?

La parole passe alors à Véronique PODESTA, alguacililla.
Comment une avouée près la Cour d’Appel de Toulouse en vient-elle à défiler à cheval dans une arène ? Tout simplement parce que, participant en tant que juriste à la défense des organisateurs de Rieumes dans leur(s) procès intentés par les anti-corridas, elle y a bien sûr fait des connaissances dans le milieu taurin. En remerciement de son implication dans leur cause, les Rieumois lui ont proposé de présider une novillada ; sa modestie lui a fait refuser mais, étant cavalière, elle leur a dit qu’elle aimerait bien faire un paseillo en tant qu’alguacililla, ce qu’ils acceptèrent.
C’est ainsi que, depuis 2003, à l’occasion accompagnée de sa fille, elle a conduit et continue de conduire des paseillos à Fenouillet, Vic et Arles, parmi d’autres plazas.

Comme de coutume au Club, après la remise des cadeaux d’usage à nos invités, la conversation a pu se prolonger au cours d’un repas apprécié de tous.


Brèves

SAN ISIDRO DU 2 AU 16 JUIN 2019

samedi 1er juin 2019

JPEG - 359.5 ko

Le CTJP chez Malabat à Brocas Les Forges (40)

vendredi 9 octobre 2015

JPEG - 30 ko

DIMANCHE 18 OCTOBRE 2015

10 H 00 FERRADE
13 H 00 Repas : Garbure, Jambon à Broche, Haricots Blancs, Salade, Fromage, Tourtière, Café, Vin rouge et Vin rosé compris
15 H 30 CAPEA

Prix de la Journée Adultes : 20 Euros

Réservation avant le lundi 12 octobre 2015 (Places limitées) clubtaurinpau@gmail.com

Nouveaux apoderados pour Juan Bautista

mardi 24 novembre 2009

Juan Bautista vient encore de changer d’apoderado.
La rupture s’est produite exactement comme l’an dernier , au lendemain de la fiesta campera de Riom !
La rupture a beau, comme toujours s’ être passée "amicalement", on souhaite que ce changement ne soit pas un signe d’instabilité et d’incertitude dans la carrière du torero.

C’est Sanchez Mejias qui désormais prend les interêts du torero entre ses mains, associé àCaldas.
Espinosa et Davila Miura n’auront géré qu’un an la carrière de l’arlésien.
Juan Bautista avait dû bien préparer les choses puisque rupture et nouvelle association se sont produites le même jour , en quelques heures.