C’est devant une salle attentive, désireuse de le connaître que le 15 décembre dernier, le Club Taurin Joseph Peyré recevait le novillero « El Adoureño » accompagné de Laurent Langlois son picador attitré et sacré meilleur piquero au Zapato de Oro d’Arnedo…

Présenté par Don Miguel Darrieumerlou, Yannis a raconté ses origines familiales iséroises, ses débuts. D’abord à l’école taurine d’Hagetmau pendant quelques mois puis son intégration à l’école Adour Afición du maestro R. Milian pendant sept ans jusqu’en 2014. Une grave blessure à la cuisse, une perte de motivation font qu’il arrête en 2015 pendant un an et demi.

Son retour en 2016 marqué par une deuxième place au Bolsín d’Alba de Tormes, une queue dans un festival, le tout sans entrainement lui redonne le plaisir de toréer et lui offre l’aide attentive d’Angel Vaquerizo, devenu son apoderado.

Ses débuts avec picadores ont lieu le 18 septembre 2016 à Galapagar face à des Monteviejo où il coupe 1 oreille. Les dates se suivent et la saison 2017 est celle que les aficionados connaissent : Yannis a terminé 3ème et premier novillero français au classement des novilleros con caballos. Sans qu’on l’ai vu en France !
Avec un total de 24 novilladas, 43 oreilles et quatre queues, il a terminé sa saison en graciant un novillo de Cayetano Muñoz à la Peza (province de Grenade), et en remportant el Zapato de Oro face à deux taureaux de José Escolar Gil. Ce triomphe lui a ouvert les portes du Pilar de Saragosse où il reçut une grande ovation face aux sixième novillo d’Adelaida Rodríguez.

Pour Yannis, l’hiver sera consacré au campo qui lui permettra de préparer la saison 2018 où il devra confirmer tout le bien que l’afición et les professionnels ont décelé en lui. L’objectif étant une présence plus fournie en France avec une trentaine de novillada, une ou deux participations à Madrid et …une alternative en fin d’année. Toréer dans el valle del terror – la vallée de la peur – lui servira pour 2018, les taureaux qu’il y a affrontés sont d’un autre tamaño que ceux proposés parfois en France ! Avec toujours la responsabilité de bien faire les choses.

L. Langlois, au service exclusif de Yannis, souligne qu’en piste, celui-ci joue vraiment sa vie, qu’il est seul au monde comme un vrai torero. Chose qu’il a rarement vu chez d’autres même les figuras. L’importance des relations avec la cuadrilla fixe dans le cas de Yannis étant un élément important.

Les principales arènes espagnoles et…françaises attendent donc Yannis « El adoureño » avec envie pour une saison aussi brillante que celle qui vient de s’achever et au cours de laquelle nous pourrons certainement continuer à suivre son exceptionnelle évolution. Suerte Torero !

^{Yannis entouré de quelques aficionadas et aficionados du CTJP
photos : M. Myard/CTJP & yannisaficion(I. Díaz)}