Juan Bautista en visite au Club Taurin Joseph Peyré !
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Le matador de toros Juan Bautista a été à la rencontre du Club Taurin Joseph Peyré de Pau où il n’a pas l’habitude de s’arrêter faute d’arènes !
Il fait tout d’abord un bref historique de sa passion pour le taureau née dans sa famille où l’on parle de taureaux, de chevaux par profession. Passion pour l’animal d’abord dont les sensations qu’il procure sont les plus fortes.
Jean Baptiste fait ensuite un point sur sa carrière et d’abord sa formation de torero qui a eu lieu chez lui où les toreros venaient s’entraîner et grâce aux connaissances de son père Luc (ancien rejoneador) et à la rencontre de Gilles Raoux qui l’accompagne à la soirée du CTJP. Après un passage « anecdotique » à l’Ecole taurine d’Arles c’est essentiellement lors de tientas, des échanges avec les toreros lors de corridas (Ojeda, Espartaco, Rincón,José Tomás, Nimeño, Joselito…) que s’est fait sa formation. Placé dès 12 ans face à des vaches, son évolution s’est faite rapidement, en novillada des 14 ans, et à 17 ans au Mexique.
Après une grande porte à Madrid, la réalité, très dure, s’impose vite ainsi que la competencia avec les toreros de cette époque que sont Espartaco, Ponce, Joselito.
Après 50 novilladas SP et 75 novilladas piquées, c’est la réalisation d’un rêve et l’alternative le 11 septembre 1999 à Arles, en compagnie d’Espartaco (parrain) et Rincón (témoin). Pour Jean Baptiste « la réalité c’est qu’on se rend compte qu’on rentre dans le vif du sujet. Ce jour-là C. Rincón coupe 2 oreilles et une queue. » Une oreille pour Jean Baptiste.
Après avoir confirmé à Madrid et Mexico, il éprouve le besoin de souffler : Jean Baptiste peinait à avancer dans sa tauromachie, n’aimait pas le torero qu’il était ni l’image qu’il transmettait. Il décide d’arrêter avant de décevoir le public. Un an sans capes, muletas, sans contact avec le milieu taurin.
L’organisation du festival pour les sinistrés des inondations d’Arles de 2004, et sa participation aux côtés de JM Manzanares père, et de toreros retirés lui donne l’occasion de son retour aux arènes.
2005 est l’année de sa reprise, avec une vingtaine de corridas. 2006, Jean Baptiste gracie un taureau à Fréjus. 2007, année d’un déclic important avec une grande porte à Madrid.
Les sensations sont plus fortes dans cette deuxième partie de sa carrière : chaque année voit un pas en avant dans la perfection, dans la connaissance du taureau.
Jusqu’à 2017, au cours de laquelle et avec une régularité exemplaire Jean Baptiste atteint la dixième place au classement des matadors et des sorties a hombros à Nîmes, Istres, Bayonne, Arles, Mont de Marsan…Mais l’objectif principal est désormais 2018, année de ses 18 ans d’alternative et qui voit l’arrivée de nouveaux toreros. Le torero se dit « fier d’être sorti de périodes délicates et heureux de continuer à évoluer, d’exister après 18 ans », et espère de belles choses pour l’année qui vient.
Questionné sur sa « suerte suprema » qu’il est le seul à pratiquer avec sincérité, Jean Baptiste a expliqué : " Tout n’a pas été parfait mais ce sont les plus belles images comme à Béziers, Colmenar Viejo, Alicante ».
Attiré par le triomphe et par couper des oreilles, Jean Baptiste a expliqué que "sa recherche est de sortir le maximum des différents encastes, avec des faenas différentes qui portent sur le public ».
« En 2017, Mont de Marsan a été un rendez-vous particulier après 4 ans d’absence et où la réussite n’a pas été toujours là. Mais j’étais au bon endroit, au bon moment avec un bon taureau et une bonne faena ».
Interrogé sur le « recibir » Jean Baptiste explique qu’au moment de l’estocade le torero se doit d’être aussi aficionado, chacun dans sa capacité s’adapte. Le geste est rare, car il est difficile de s’entraîner mais il l’accomplit dans la confiance. Même si celui-ci n’est pas réussi à chaque fois comme à Dax.
Le changement intervenu chez ses apoderados devrait lui donner de se produire dans les plus grandes arènes comme Pampelune, Séville et Madrid où il est programmé d’une année sur l’autre.
Enfin, Jean Baptiste a évoqué sa cuadrilla sans changements, la fiesta campera de Rion le 19 novembre, les cartels d’Arles où comme les annés précédentes les figuras seront présentes ainsi que la nouvelle génération de toreros. Après une pause, sa préparation reprendra courant novembre avec entraînement physique, toreo de salon, tientas…
Après une soirée intéressante, Jean Baptiste a reçu le cadeau offert par le CTJP et partagé le repas qui a réuni les personnes ayant assisté à la conférence.