Où en est la corrida ? Est-on à sa fin ?
par
F. Zumbiehl, par ses rencontres prolongées avec Pepe Luis Vásquez, Luis Miguel Dominguín, Paco Camino, El Viti ou encore E. Ponce, a été impressionné par leur obsession pour les taureaux, par la richesse de leur réflexion sur la tauromachie et l’imprévisibilité de leur labeur durant les faenas.
Après avoir fait un historique de l’évolution de la corrida, exploré son processus de perfectionnement et de raffinement, et relaté l’évolution positive de son organisation, F. Zumbiehl fait le constat d’un certain appauvrissement du à l’apparition du mono-encaste, l’effacement des deux premiers tiers au profit de celui de muleta. Le spectacle montre une technique parfaite mais moins d’intérêt, l’angoisse de la lutte sauvage s’étant perdue.
Quel avenir pour la corrida ? A cette question F. Zumbiehl, pense que la tauromachie doit évoluer pour rester vivante et que les jeunes s’y intéressent. Sans perdre ses valeurs fondamentales.
Par exemple, avec un effort particulier en faveur des éleveurs (tels Cuadri, Prieto de la Cal) pour retrouver une bravoure et une caste authentiques, avec une appellation type AOP.
Revoir l’organisation des novilladas, instaurer des commissions extra-municipales en Espagne, retrouver les trois tiers, notamment le placement correct de la pique. Garder sa place à la mort dans l’arène, qui fait partie de la moelle du toreo pour F. Zumbiehl, tout en cherchant des solutions alternatives comme le puntillero professionnel.
En conclusion, F. Zumbiehl considère que si la corrida évolue tout en conservant/retrouvant ses fondamentaux, elle a un avenir.
Si elle doit mourir, que cela soit en conservant sa dignité, comme meurt un taureau brave.
A l’issue d’un échange questions-réponses avec la salle, le CTJP a remis à F. Zumbiehl un coffret... riche en saveurs.
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