Un grand toro d’Escolar Gil !
par
Plaza de Madrid. 3ème de la San Isidro
Alors oui, la corrida fut dure et exigeante pour les toreros. Dangereuse même par moments, la moindre erreur pouvant se payer cash. Des toros beaux, bien faits, avec du moteur, de la caste,de la bravoure, avec des qualités et des défauts, enfin de vrais toros. Aujourd’hui y-t-il des Matadors pour les toréer ? La réponse est oui, mais à condition que les « règles changent » .Mais la faute à qui ?
Parlons de ce premier toro qui échut à Rafaelillo. Un grand toro très typé Albaserrada, Certes il fallait les consentir ces premières passes de capote qui fit reculer chaque fois le torero. Le châtiment fût à la hauteur : trois puyazos ! Cela ne changea rien aux qualités que le toro possédait mais que Rafaelillo, ce soir au moins, ne semblait pas voir. Pas de sitio ,se mettant en danger en permanence devant ce superbe toro qui ne demandait « qu’à manger » la muleta.
On ne passe pas à côté d’un tel toro sans que cela laisse des traces !
Son second avait moins de qualités certes, mais ce ne sont pas les demies-passes volées ça et là qui vont redonner la confiance qui semble manquer en ce moment à Rafaelillo.
Alberto Aguilar a été en perdition pendant presque toute la tarde, mais il y avait de quoi ! Il sut rester digne toutefois devant le lot le plus difficile.
La satisfaction est Fernando Robleño. Ce petit bout de torero n’est pas à sa vraie place dans la « hierarchie » ; Il ne se démonta jamais et sut s’arrimer surtout devant le cinquième qui avait une âme d’assassin. Digne, il sut le rester de bout en bout ! On lui doit les meilleurs capotazos avec un lance de capote très élégant rematant sa serie.
Toros d’Escolar Gil,
Rafaelillo : sifflets et bronca.
Fernando Robleño : ovation et ovation.
Alberto Aguilar : silence et silence
C.H