Le Juli Prince de Séville !
par

Plaza de toros de La Maestranza. 6éme de la Feria d’avril 2011}
Que retiendra-t-on ?
L’énorme envie de toréer façon "novillero" qui court derrière son premier opposant fuyard, pour lui donner au centre du ruedo trois véroniques mandées et templées pour signifier au bicho qui est le patron dans le ruedo ! Après un recital pour les spectateurs et une leçon pour ses compañeros ...
Ce n’est pas l’avertissement de la corne gauche qui en aurait déstabilisé plus d’un qui va l’empécher de construire sa faena. Parce qu’avec Juilian, ça sent la construction, réfléchie, lisible et compréhensible par tous et c’est peut-être là le point fort de sa tauromachie. Elle est simple, vraie, authentique, donc compréhensible par tous.
Le sens des distances, du rythme, du placement agrémenté de quelques détails comme ce changement de main magique à son second avec lequel il a inventé une feana !
Alors, d’aucuns diront que la corrida était taillée sur mesure, bien présentée mais sans plus. Pour "les autres" sûrement , mais LUI, le MAESTRO, mot qui désigne le maître, parvenu aux plus hauts degrés de sa pratique artistique, et qui porte si bien ce titre, il n’en a cure !
Il porte en lui plus d’envie que la plupart des Novilleros que l’on voit actuer aujourd’hui et c’est sûrement cela aussi que nous ressentons quand on le voit se déplacer avec cette démarche si particulière sur le sable de n’importe quelle arène et devant n’importe quel toro !
Pour le reste , il a donné le bain ,le grand bain, à un Ponce "fuera de cacho" en permanence et à la gravure de mode qui complétait le cartel.
Toros de Garcigrande .
Enrique Ponce : silence et silence
Julian Lopez El Juli : deux oreilles et oreille
Cayetano : silence et silence
C.H