Des Miuras sosos et une oreille pour Padilla
par
5ième corrida des Sanfermines
Juan Jose Padilla reçut par largas de rodillas son premier opposant. Entre les deux piques règlementaires il réalisa un quite par navarras et tafalleras à sa façon. Les banderilles furent comme à l’accoutumée rapides et à cornes passées.Inicio de faena à genoux le long des barrières . Sur la corne droite le toro se laissait faire , noblon avec des charges sans transmission. Lorsque le maestro prit la muleta pour une naturelle aidée , le toro lui infligea un plat de corne. Reprise à droite,pour une autre sérié avant de reprendre à gauche !Pourquoi ?. Le vilain geste que le miura lui avait fait se confirma par une voltereta qui aurait pu très mal se terminer. La corne semblant lui rentrer dans l’aine pour finalement glisser le long de la hanche, il resta longtemps accroché avant de tomber au sol où le toro le fouilla et le releva par le mollet e n le jetant en l’air ! San Fermin veillait ! Passage à l’infirmerie d’où il revint pour estoquer le bicho alors que Rafaelillo avait déjà l’épée en main pensant que son compañero ne reviendrait pas. Une vilaine épée et l’oreille fut accordée pour saluer le courage du « cyclon de Jerez » qui rejoignit immédiatement l’infirmerie alors que son péon Vicente Yestera faisait la vuelta, oreille en main.
Pour toréer son second opposant, 665 kg sur la bascule, il revint en jeans et sans chaquetilla. Il eut peu d’option et ne put trouver la connection avec le public.
Rafaelillo nous a encore démontré que la valeur sûre de ce type de corrida c’est lui. Il l’entreprit au capote par trois largas de rodillas exposées. A la muleta, il débuta à genoux pour gagner ensuite les tercios . Il réalisa de belles passes esseulées à droite avant d’entamer à gauche des naturelles magnifiques d’exposition et d’aguante mais le toro était trop soso pour déclencher une quelconque émotion
Le cinquième était un toro qui ne se fixait pas, plutôt gazapon. Rafelillo voulut de toutes les manières possibles le retenir et la faena s’éternisa tant et si bien qu’il frisa le troisième avis à 2 secondes près ! Il termina totalement épuisé, le toro « se couvrant » chaque fois qu’il s’approchait pour le descabeller . Il se fit même charger et emporter d’une manière impressionnante et là aussi cela aurait pu se terminer tragiquement.
Javier Valverde a terminé sa prestation devant des gradins qui se vidaient pour cause de coupe du monde de football avec un colorado sans option. Son premier terne ne lui permit pas grand-chose.
Toros de Miura
Juan José Padilla : oreille et silence.
Rafaelillo : salut et silence
Javier Valverde : silence et silence
C.H