Mansada compliquée de Samuel Flores
par

Juan Jose Padilla avait peut-être plus d’envie que ses compagnons de cartel , mais surtout plus de métier. Quand on compare le nombre de contrats de
Juan José (40 en 2009) , Luis Miguel Encabo (5 en 2009) et Ivan Garcia (1 en 2009), on a là sûrement un début d’explication du résultat de cette tarde.
Padilla reçut par trois largas de rodillas au fil des barrières, son second toro de l’après-midi. A la pique le toro démontra quelques qualités en partant de loin tête basse et poussant droit en mettant les reins.Juan Jose le banderilla correctement, posant même une paire « al violin » après le changement de tercios….Ce toro avait un piton gauche de qualité et on peut se demander pourquoi, il inicia sa faena de la main droite ! Le toro lui lança quelques avertissements et le Maestro prit enfin la main gauche. Même s’il ne réussit pas à lier complètement ses naturelles, il en distilla quelques unes, croisées, centrées avec une certaine douceur qui porta sur les tendidos, car le danger était toujours présent. Une entière foudroyante et pétition d’oreille qui ne fut pas assez forte pour faire tomber celle-ci. L’ovation que le public Madrilène lui fit vaut largement l’absence de trophée !!!
Son premier, très faible,mais noblote,fut fortement protesté par le public. Il partagea les banderilles avec ses compagnons et ce fut tout.
Luis Miguel Encabo hérita du plus mauvais lot. Et ce n’est pas la lidia catastrophique de sa cuadrilla qui arrangea les choses. Plus de vingt coups de capotes pour placer le toro aux banderilles… Son premier partit directement aux planches et n’en sortit plus. Son second, un toraco, armé de deux dagues monstrueuses, lui délivrait des hachazos à tout bout de champ, les rares fois où il consentait à charger. Dur, dur !!!
Par contre Ivan Garcia,lui,est passé un peu à côté. Surtout du dernier de la tarde qu’il mit longtemps, trop longtemps à comprendre. Comprendre que son toro ne demandait qu’à mettre la tête à condition qu’on lui présente bien la muleta. On ressentit là le manque de confiance du Torero, car les rares fois où il en rectifia pas sa position, le toro chargea en humiliant. IL réussit en fin de faena, à force de courage et d’encouragements de sa cuadrilla à donner des séries droitières et gauchères de valeur.
Las Ventas 20 ième de la San Isidro
Toros de Samuel Flores
Juan Jose Padilla : silence et grande ovation
Luis Miguel Encabo : silence et silence.
Iván García :silence et quelquesapplaudissements