Seul Serafin.....
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Oui, le seul qui a peut-être empêché le public de s’endormir est Serafin Marin et quelques détails dans les deux entames de faena de Luis Bolivar.
Serafin toucha le meilleur toro, le second de la tarde qui le désarma d’entrée au capote avant de le poursuivre contre les planches et lui découper le bas au ras de la cheville, avec une précision diabolique.
Un toro qui avait une corne gauche de grande qualité et que, contre toute attente Serafin ignora en début de faena. Lorsqu’il décida de toréer par naturelles, le toro se livra et le Maestro enchaîna quelques séries liées de qualité, mais sans réelle profondeur. C’était un très bon toro, de grande classe, que Sérafin Marin n’exploita qu’à demi. Son second, le cinquième manquait de force et de race et il abrégea le travail.
Luis Bolivar nous gratifia de deux jolies entames de faena. L’une, à son premier citant de loin, la muleta pliée dans la main gauche et ne la dépliant que le lorsque le toro arriva à juridicion. L’autre au sixième, en citant au centre, main droite, muleta en avant pour réaliser les meilleurs enchaînements que le toro put donner, avant de s’éteindre complètement, malgré les efforts du Torero.
Quant à Eugenio de Mora, il n’a pas su prendre la mesure de ses deux opposants, pourtant gérables et sans difficulté supérieure.
Le fait marquant de cette tarde soporifique fut le paseo où Serafin Marin défila le torse enroulé dans le drapeau Catalan et coiffé de la « barretina ». Ce geste de d’engagement pour la défense de la corrida ne sembla être compris qu’à moitié par le public madrilène.
Six toros de Baltasar Iban très bien présentés
Eugenio de Mora : salut et salut
Serafin Marin : salut et silence
Luis Bolívar : silence et silence