Garlin dimanche : l’événement !
par

A l’océan de médiocrité qui submerge la corrida et dont Séville est la plus brillante illustration, mais qui sévit aussi, quoiqu’on en dise chez nous aussi il est des alternatives. On voudrait nous faire croire que la transformation du spectacle taurin est impossible et qu’il faut faire avec les empresas peu scrupuleuses, des animaux mal présentés, des lidias bâclées, des cachets exorbitants et des prix des places inaccessibles. On nous assène que seuls une poignée de professionnels sont capables de monter des corridas et que, même s’ils ne sont pas parfaits, c’est un mal nécessaire.
A son niveau Garlin nous prouve que l’on peut, en restant modeste, inverser ces tendances et créer des événements qui suscitent l’intérêt et donnent du plaisir au plus grand nombre. Bien sur, les toros décident et on ne peut jurer de rien, mais sur le papier la placita béarnaise propose une nouvelle fois pour sa novillada de printemps une affiche séduisante et mérite bien notre soutien. Songez que les plus grands José Tomas, Sébastien Castella, Pablo Hermoso de Mendoza notamment s’y sont produits avec succès.
Dimanche les novillos de Joselito seront une nouvelle fois à l’affiche. Ils avaient brillé l’an dernier et ils ont été oubliés dans les distributions de prix. C’est dommage. Il y eut du combat et Miguel Tendero et Juan del Alamo s’étaient distingués. Del Alamo revient en pleine possession de ses moyens dans cette arène qui l’a révélé en France. Thomas Dufau joue une grosse partie. Nous croyons aux qualités du landais. Il a une vraie vocation et l’intelligence du combat, mais il aura fort à faire. Enfin la présentation en France du mexician Diego Silveti fera le buzz dans le mundillo. Petit fils du "Tigre de Guanajato" et fils du "Roi David", il a une réputation à défendre. La dynastie des Silvetti a-t-elle trouvé sa nouvelle étoile ? Nous le saurons dimanche soir.
Grand cartel donc, monté par une équipe de bénévoles qui a la foi et le souci de l’éthique et qui n’entre pas dans les combinaisons douteuses. Oui, il y a une autre voie !
Pierre Vidal