DAX I
par

Dax, jeudi, 1ère corrida de la Féria.
6 toros de Bañuelos. Le 5ème changé.
Uceda Leal en charbon et argent : silence et salut
Juan Bautista en lilas et or : silence et silence.
Luis Bolivar en Bourgogne et or : une oreille et salut.
Plein. Soleil
On attendait beaucoup des Bañuelos, ces « toros du froid » qui grandissent dans les montagnes de la région de Burgos. Ils étaient bien présentés, homogènes et armés. Hélas !le moral n’y était pas : tous réservés dans leur charge, sortant tête haute et se livrant peu sous le fer. Le cinquième fut remplacé pour défaut de vision après être resté accroché à la barrière dans sa tentative de la sauter. Le président, cédant aux instances de Juan Bautista, le changea sous la bronca publique.
Devant la carence du matériel, il y avait peu à dire. Uceda Leal, montra, par brève intermittence, sa classe, cette élégance dont il est chiche, à son second passage surtout face au plus potable du lot. Il le tua dans les règles mais ça ne fit grimper personne au rideau, l’apathie du Madrilène devient congénital. Dommage…
Juan Bautista brinda son premier toro à David Douillet présent au callejon (c’était sa première corrida). Il lui servit de belles véroniques, mais rapidement l’affaire tourna en eau de boudin car le cornu n’avait pas le jus nécessaire. L’Arlésien abrégea. Il avait obtenu le changement du suivant et à la cape il le passa parfaitement, terminant par un bon quite par chicuelinas. La faena tourna court et Jean Baptiste visiblement déçu le tua d’une entière tombée.
Luis Bolivar, auquel échut deux os (appelons un chat un chat), sut en tirer le maximum s’appuyant sur une technique à toute épreuve. Il cita son premier adversaire au centre, effectua une changée les cornes frôlant la chaquetilla du Colombien et il se mit le public dans la poche. Le toro fit un moment illusion et le temple de Luis aidant, on se prit à rêver. Peu de temps, car le Bañuelos comme ses frères se dégonfla rapidement. Epée basse et mort rapide, cela suffit à couper pour le Colombien qui fêtait ses 25 ans. A son deuxième passage, il montra qu’il avait le sens de la cadence mais l’inanité de l’opposition limita à un succès d’estime sa prestation.
P. V.
Aujourd’hui : 6 D. Ruiz, E. Ponce, El Juli, JM Manzanares.