Mont-de-Marsan V
par

Mardi, 5ème de féria.
Six toros de Zalduendo
El Juli en bleu roi et or : salut et silence.
Miguel Angel Perera en saumon et or : silence et applaudissements après un avis.
Daniel Luque en pistache et or : silence et silence.
Salut des banderilleros Juan Sierra, Curro Robles et Niño de Leganes.
Plus de billet. Canicule.
Point d’orgue de la féria cette seconde comparution d’El Juli affichait complet. Le Plumaçon avait des allures de four tutoyant les 40 degrés et une ondée violente vint doucher les ultimes illusions au cinquième. Les toros de Zalduendo, excepté le premier noble, ont tous déçu : faibles, manquant de moteur et sans ce fond de race indispensable. Pourtant le physique était agréable et les coiffures avenantes, pour les toreros s’entend…
El Juli, à Mont-de-Marsan comme à la maison, passa le premier avec la volonté qu’on lui connaît. Le toro avait un fond de noblesse candide mais il y avait matière à toréer, ce que fit Julian avec sa sureté habituelle. Il n’alluma pourtant pas le feu et comme il tua en trois temps il repartit à vide. Par la suite, il ne put rien face à l’inanité du Zalduendo qu’il tua correctement.
Miguel Angel Perera voulut à tout prix imposer sa tauromachie verticale. Ses deux adversaires ne s’y prêtaient pas et ce qui apparaît admirable avec un toro de respect semblait dérisoire hier. Il se heurta à l’indifférence du respectable dont un secteur finit par se fâcher. A son crédit : un beau quite par Tafalleras suivi de gaoneras apprêtées. Il tua bien ses deux animaux.
Dans la galère du jour, Daniel Luque tenta de montrer ses bonnes manières : son capote élégant et son temple, mais là aussi l’opposition ne lui permit pas de s’illustrer. A noter ces naturelles de droite originales. Il tua le premier d’une entière et le second d’un vilain mete y saca.
Appelons les choses par leur nom ce fut un pétard. Ce type de corridas, dites commerciales, déçoivent quand elles n’ont pas le jus nécessaire et, disons-le, elles ne correspondent pas à la personnalité d’une arène qui a un long passé torista. Après une succession de succès, il y eut hier un os dans le potage de la féria montoise. Maintenant, retour en Béarn avec Garlin et Orthez ce week-end…
Pierre Vidal