La Brède et Aire-Sur-L’Adour ce week-end
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La temporada est désormais lancée dans le sud-ouest avec un week-end chargé en attendant les férias montoises, dacquoises et la saison bayonnaise.
Joselito Adame, le jeune numéro un mexicain, sera le héros du jour : il est ce vendredi l’invité du Club Taurin Palois Joseph Peyré pour une rencontre exceptionnelle avec les aficionados béarnais. Il sera samedi à La Brède pour la corrida annuelle dans la cité de Montesquieu.
Joselito, qui a été vu à ses tous débuts à Maubourguet, a triomphé à plusieurs reprises à Garlin lors de ses années de novilleros et il en garde un grand souvenir ; on l’avait vu l’an dernier très décidé à Orthez où il avait été sérieusement blessé au bras. Depuis il a fait du chemin et, sous la houlette de son nouvel apoderado, il a confirmé brillamment à Mexico, devant près de 50 000 spectateurs, dont le Président de la République M. Calderon. Il est représentatif de la tauromachie mexicaine : varié à la cape, brillant aux banderilles, excellent muletero et estoqueador de première bourre. La saga de cet enfant des quartiers populaires d’Aguascalientes est magique. Bien dirigé, il monte en puissance lentement et, s’il est déjà une star outre-Atlantique, il deviendra sans aucun doute une valeur sure en Europe. Sa personnalité, sa détermination plaident pour lui.
A La Brède, il sera accompagné de Fernando Cruz (il passera lui aussi par Meillon) un des toreros favoris du Sud-Ouest (programmé à Orthez) et par Julien Lescarret qui aura à cœur de faire oublier sa contreperformance Vicoise après un début pourtant brillant à Arles (une oreille face aux Miuras). Les toros seront d’Adelaïda Rodriguez , une origine Santa Coloma qui plaît au Mexique et qui doit convenir à Joselito.
Aire : retour des Batsar Iban
Dimanche, corrida des fêtes aturines ; la famille Callet a repris courageusement en main les arènes Maurice Lauche où l’on a connu bien des désillusions. Elle a mis le paquet pour séduire le public aquitain, présentant, après un essai le premier mai réussi, un plateau haut de gamme. Avec d’abord le retour des Baltasar Iban, fer prestigieux qui avait déserté le sud-ouest depuis quelques années. Retour aussi d’Antonio Ferrera qui compte sur nos terres béarnaises des inconditionnels. Ils (et surtout elles) aiment sa personnalité électrique, excessive parfois mais chaleureuse, sa témérité, sa capacité à transmettre son enthousiasme sur les gradins. Grand banderillero, il s’est confronté à toutes les corridas dures de la terre et il a une technique sure. Il a une carte importante à jouer, car malgré les nombreuses amitiés nouées dans le sud-ouest, Antonio a été un peu oublié chez nous. Voilà l’occasion pour lui de se relancer sur ces terres gasconnes.
Idem pour César Jimenez, lui aussi révélé à Garlin ; certes controversé, il a ses fans bien qu’il soit, chez nous, programmé avec parcimonie. On lui reproche son côté raide, il faut lui accorder une merveilleuse souplesse dans le poignet et beaucoup de temple. De Mehdi Savalli on attend beaucoup. Il est volatil : séduisant en Arles où il coupe 2 oreilles à un Victorino, il déçoit à Vic où il passe complètement à côté du sujet. Attachant, vibrant, aimé du public, Mehdi doit éviter de tomber dans la facilité.
Pierre
Samedi, La Brède : le matin novillada sans picador ; le soir 6 A. Rodriguez pour J. Lescarret, F. Cruz et J. Adame.
Dimanche, Aire : 6 B. Iban pour A. Ferrera, C. Jimenez et M. Savalli.