PENTECOTE A VIC
par

De bons moments dans cette féria gersoise marquée par une présentation irréprochable. Avec de bons toros : 4ème de Bucaré, le Victorino et le Palha, le 4ème d’Escolar Gil, le 5ème de la Quinta notamment. Manquent les toreros capables de combattre ce type d’animaux. Rafaelillo courageux coupe deux oreilles (une et une), Bolivar a été bien, un peu en dedans pour cause de blessure madrilène, les adieux de L. F. Esplà émouvants. De bonnes entrées dans l’ensemble (surtout dimanche).
Mention spéciale à la cavalerie Bonijol sensationnelle de bout en bout.
Pierre
Samedi : Flor de Jara extras
Matin : six novillos de Flor de Jara
Vuelta au sixième. Tour de piste du mayoral.
Javier Cortés : silence et ovation.
Juan Carlos Rey : oreille et silence.
Tomasito : avis et palmas et avis et palmas.
Soir : six toros d’Escolar Gil. Vuelta au quatrième.
Rafaelillo : silence et une oreille.
Sergio Aguilar : salut et silence.
David Mora : silence et sifflets ;
Excellente novillada de Flor de Jara, le quatrième, le meilleur, aurait du être primé, ce fut le sixième, récompensant l’ensemble de l’envoi. Bien typés, les ex-Bucaré ouvrirent la féria sur un ton majeur et auraient du laisser plus d’oreilles aux toreros. Mais le Santa Coloma demande expérience et autorité, le trio, trop vert, laissa passer ces bonnes occases.
Le soir, les Escolar, bien carrossés, n’ont pas tenu leurs promesses, mis à part « Callejero », le quatrième, vibrant dans ses charges et conduit au centre avec fermeté par Rafaelillo. Le reste de l’ensemble manqua de relief : peu agressif dans ses rencontres avec la cavalerie et ne se livrant qu’avec parcimonie par la suite.
Dimanche : Juste parité
Matin : corrida concours, Miura, Palha, Victorino Martin, Cebada Gago, Escolar Gil, Fuente Ymbro.
Fernando Robleño : salut du callejon et silence.
Javier Valverde : salut et blessure (coude gauche luxé) ;
Luis Bolivar : une oreille et 2 avis et silence.
Soir : six toros de Fidel San Roman.
Diego Urdiales : un avis et salut et silence.
Julien Lescarret : silence et silence.
Mehdi Savalli : silence et salut.
Jugement de Salomon, le Palha et le Victorino se sont partagé le prix du concours. Les deux avaient leurs avantages, le premier chargeant comme un tank à quatre reprises et parfaitement tenu par le lancier Angel Rivas (récompensé lui aussi), le second plus discret sous le fer mais répétant avec classe sous la percale élégante de Bolivar et terminant à mas (ce fut le seul). Le reste : d’une cuvée médiocre. Mention à Icone et Moïse de la cavalerie Bonijol, vraiment au top.
Le soir, six San Roman, roulés comme des futs d’Armagnac discrets sous le fer avaient leurs avantages dont ne surent profiter les coletudos. Diego Urdiales, puesto à la muleta, se perdit à l’acier. L’épée sauva Julien Lescarret, peu à l’aise dans l’ensemble, mais qui porta l’estocade du jour au second. Mehdi, totalement à côté de son sujet avec un premier tiers de banderilles indigne, cherche à s’attirer les faveurs du public (qui l’aime) mais ne progresse pas.
Le matin J. Valverde : luxation du coude droit (20 jours d’arrêt).
Lundi : Adios maestro…
5 toros de La Quinta et un de Cortijoliva (3ème)
Luis Francisco Esplà : palmas et salut au centre.
Rafaelillo : un avis salut et une oreille.
Sergio Aguilar : silence et un avis et salut.
Six estampes : gris cendrés, longs comme des jours sans pain, armés comme des pirates, les la Quinta avaient de la gueule. Côté sentiments ils n’en avaient pas forcément de bons et mirent en danger les toreros. On célébrait le dernier tour de piste en France de Luis Francisco Esplà, un torero qui aura marqué les esprits. Sobre aux banderilles, il élabora deux faenas de sa marque de fabrique, avec ces détails baroques aujourd’hui désuets. On le regrettera… Rafaelillo, vaillant sut assujettir son second mal intentionné, son courage fut primé. Sergio Aguilar, élégant à la cape, prit deux belles roustes et fut ovationné.