CRISE A SEVILLE

La crise, principal sujet de conversation des sévillans...
mercredi 29 avril 2009
par  Pierre

La crise c’est le principal sujet de conversation des Sévillans. Il faut dire qu’avec un taux de chômage de près de 25% il y a de quoi se faire du souci. Séville est en vente : la pancarte "se vende"est partout, sur les pare-brises des voitures, aux fenêtres des appartements et, si vous allez chez mon pote Rodriguez, il vous expliquera que le bar est certes rempli mais que là où l’on consommait quatre cañas, on n’en boit qu’une. Les tiendas de costumes flamencos bradent et le chiffre d’affaire des entreprises de locations d’enganches (calèches) a diminué de moitié cette année.

La crise affecte la Maestranza. Certes le public est là et avec les droits tv c’est une affaire juteuse. Mais pour quelle proposition ? Les désastres ganaderos s’accumulent. Le fameux "toro de Séville"souvent juste de présentation, s’avère le plus souvent de forces limitées, sans mobilité ni relief, inopérant sous le fer et fade dans la lidia. C’est la dégénérescence d’un concept imposé par le milieu et, disons-le, par les toreros vedettes (ou leur entourage) en quête exclusive de douceur et de rectitude dans la charge. Il faut rechercher dans l’encaste (origine) Domecq dominant, la cause de cette dangereuse décadence. Nous vivons une sorte de globalisation du toro de combat qui débouche sur une uniformisation des caractères, préjudiciable au spectacle. A défaut de protester -ce n’est pas dans le style local-, on dort sur les gradins.

Séville, capitale mondiale du toreo, devient ainsi un rendez-vous mondain où l’on vient du monde entier pour se congratuler entre happy-fews et participer au culte de l’idole locale devenue une sorte d’icône dont les moindres facéties passent pour des coups de génie. Et pourtant le toreo de Morante n’est pas celui de Curro encore moins celui de Rafaël même si, on en convient de bonne grâce, el de La Puebla est capable de grands moments comme sa fin de faena mardi devant un pâle Juan Pedro.

Cette féria qui a laissé à sa porte des toreros comme José Tomas, Miguel Angel Perera, Cayetano ou Aparicio est basée sur deux noms : El Cid et Morante, répétés 3 et 4 fois. Le premier vivant un grave moment de doute, c’est sur les épaules du second que dépend la réputation de la capitale andalouse. Elles sont un peu trop étroites pour ce genre de responsabilité. A défaut, il est là pour nous faire avaler la pilule amère de la médiocrité ambiante, et franchement c’est un peu gros. Comme dirait Brassens : "Trompettes de la renommée vous êtes mal embouchées".

Restent la valeur sure du Juli, son arrimon et son pudonor salué par un public qui sait être juste ; le nouveau Talavante son mélange de hiératisme et de temple et le classique Manzanares avec son élégance et son courage ; on attend Castella ce soir...

A quand la sortie de crise ?

Pierre


Brèves

Blessure de Curro Diaz

dimanche 8 mai 2011

Maestranza de Seville, 13ème de la féria

Blessure de Curro Diaz, grosse envie de Juan Mora et Fandila comme d’habitude..... Cinq Manolo Gonzalez complétés par un Salvador Domecq, ternes et décastés pour la plupart. Le sixième dans d’autres mains aurait dû repartir sans ses oreilles, mais bon ...........

La Maître a encore frappé !!!

mardi 17 août 2010

Dax 17 août, 5ième de feria

Final majeur à Dax

Que dire ? quels mots, quels adjectifs inventer ?

Quand le Juli est là, c’est tout simplement grand ! Torero du siècle c’est sûr !
Ovation majuscule ! 8000 personnes scandant Torero ! Torero !

Il y a le Juli et les autres ! Un point c’est tout ! Trois oreilles et sortie par la Puerta Grande du Parc Théodore Denis

Miguel Angel Perrera coupe une oreille à son premier dans son style si personnel , c’est à dire en toréant très vertical et très près. Ne voulant pas être en reste, il instrumenta à son second le plus noble de l’envoi, une grande faena plus profonde, plus classique. Deux pinchazos et une entière firent tomber une autre oreille. Vuelta au toro de la Quinta !

Curro Diaz , pour sa part eut quelques difficultés avec son premier qui le désarma deux fois et le poursuivit aux planches. Il réussit quand même une bonne faena et tua mal.Il ne démérita pas à son second.

Toros de la Quinta. Vuelta du 6ième et du Mayoral

Curro Diaz : Salut et ovation

El Juli : une oreille et deux oreilles

Miguel Angel Perera : une oreille une oreille

Le Cid coupe 2 oreilles !

mardi 17 août 2010

Dax le 16 août, 4ième de feria

Le Cid semble revenir à son meilleur niveau . Il a coupé les deux oreilles à son second toro du Pilar. Il cisela une faena pleine, profonde et très templée conclue d’une très bonne entière.

Sebastien Castella ne s’est pas fait que des amis cet après-midi. Il ne semble pas être dans une bonne passe.

Luis Bolivar montra quelques dispositions mais ses opposants s’éteignirent assez vite.

Toros d’el Pilar :Valse de sobreros : le cinquième remplacé par un Moise Fraile imprésentable, remplacé par un Conde de Mayalde

El Cid : Silence et deux oreilles

Sebastian Castella : Silence et silence .

Luis Bolivar : silence et silence