LE SERPENT A PLUMES

Qué viva Mexico !
vendredi 13 février 2009
par  Pierre

L’association Mexico Aztecas y toros, présidée par notre ami Jean François Nevière, bien connu au club, vient d’organiser son premier voyage au Mexique. 43 personnes sont parties avec elle, découvrir les merveilles du Nouveau Monde. Ce fut un voyage qui mêlait l’approche de la culture du Nouveau Continent et celle de la tauromachie mexicaine ; un monde trop méconnu.

Des corridas vues dans les plus grandes arènes du monde ( Mexico) , des élevages visités, des toreros rencontrés (Joselito Adame, José Luis Perera, Ricardo Torres et de nombreux mexicains retraités ou aspirants), des aficionados croisés (Lanfranchi juge de la plaza de Mexico, Zorita président des clubs taurins mexicains, etc.), des souvenirs forts et quelques leçons simples à tirer.

1 L’aficion est bien vivante au Mexique. Elle fait partie intégrante de la culture populaire. Elle infiltre tous les milieux sociaux et toutes les régions de cet immense pays. Le mouvement antitaurin est inexistant ou presque, les courses sont nombreuses, les arènes des province font de belles entrées et celle de Mexico un temps menacées sont maintenant protégées, les toreros mexicains sont pléthore et le toro mexicain dont la présentation choquerait les toristas français a néanmoins ses qualités.

2 Comme en Europe, le danger principal est secrété par le milieu taurin lui-même. L’exemple des arènes de Mexico est éloquent. Ces arènes de 55 000 places sont éxtrêmment mal gérées : les corridas y sont annulés la veille pour le lendemain, les horaires des courses sont changés, les cartels sont inconnus jusqu’au dernier moment, la revente est une institution et aucune publicité n’est faite. Malgré cela, la place de Mexico enregistre de très belles entrées lorsque cela vaut la peine (3/4 d’arène c’est à dire 35 000 spectateurs pour le retour de Ponce dimanche dernier ; 1/2 arène, c’est à dire 25 000 spectateurs, le jeudi précédent).

3 La toreria locale manque d’un chef de file incontesté. Certes il y a de bons toreros comme Fernando Ochoa, Arturo Macias, Jeronimo, Spinola ou encore Joselito Adame -une réelle promesse-, mais aucun n’a la force détenue par les meilleurs européens qui au Mexique mobilisent l’aficion. C’est le cas de José Tomas, Pablo Hermoso de Mendoza et Enrique Ponce et dans une moindre mesure de Juli, Perera et Castella. Le Mexique, pays très nationaliste, souffre de ne pas avoir de toreros reconnus en Europe, comme la Colombie a pu avoir avec César Rincon. Comme on le sait les toreros mexicains se distinguent par un toreo de capote varié et habile, ce qui représente une plus value pour le spectacle .

4 Le toro mexicain manque de présentation. D’origine Saltillo ou Santa Coloma en règle générale, le toro mexicain est court, bas, léger et peu armé. Les toros lancés sur la piste de Mexico (plus grandes arènes du monde tout de même) ne pourraient sortir dans aucune autre de première catégorie en Europe. Les tiers de pique sont souvent réduits au contact unique. Le toro mexicain dure néanmoins plus longtemps que l’européen et il va "a mas" se prêtant à de longues faenas. Il possède une franche noblesse teintée de bonté avec un vrai manque d’agressivité. Y-a-t’ il une dégénérescence de la caste au Mexique ? C’est l’inquiétude de certains aficionados locaux...

5 Le public est déroutant. Remuant sans cesse sur les gradins, apparemment peu concerné, il soutient néanmoins avec beaucoup de foi et de passion les toreros et vibre toujours avec justesse aux moments les meilleurs. Entendre la plaza de Mexico s’embraser, cela donne la chair de poule. Les personnalités les plus en vue soutiennent la corrida et ne craignent pas de s’afficher sur les tendidos, c’est le cas du président de la république, M. Calderon. Il s’agit d’un public bon enfant, nettement torerista mais aussi très connaisseur.

La tauromachie mexicaine est à l’image de cette terre faite de contrastes : Séduisante par son dynamisme, sa capacité créatrice, sa spontanéité ; fragile aussi à cause de son manque de rigueur, sa nonchalance et son fatalisme. Le sentiment dominant pour l’aficionado reste néanmoins une réelle confiance en l’avenir de ce qui est la seconde plus grande puissance du monde taurin et, disons-le avec humilité, beaucoup de leçons à prendre de ce grand et sympathique peuple dans son approche décomplexée de la corrida.

PV


Brèves

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Juan Bautista, oreille et oreille.
Arturo Macías, silence et silence.

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A.G. DU CLUB JOSEPH PEYRE HIER

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Une quarantaine de membres de notre club ont participé à l’assemblée générale du club hier. Quitus a été donné à l’unanimité pour les bilans moraux, financiers et pour le compte rendu d’activité. Le bureau a été élu à l’unanimité : président Gérard ; vice-présidents Karine et Pierre ; trésorier Roger, adjoint Thierry ; secrétaire Christian, adjointe Florence ; chargé du partenariat Jean Henri. Le club est en nette progression, il compte désormais 73 membres. Le compte financier est en équilibre. De nombreux projets sont en route avec notamment une visite chez le Comte de Mayalde en septembre.