Corrida/Dax, mercredi : oreille pour El Cid et Talavante
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Mercredi 1ère corrida de féria. Lleno
6 Toros du Conde de Mayalde
Curro Diaz églantine et or : salut et silence.
El Cid, saumon et or : silence et une oreille.
Alejandro Talavante persil et or : une oreille après avis et silence.
Nuages.
Couvert d’honneur le matin -il reçut les prix des clubs taurins Paul Ricard, de la critique taurine et du Club Taurin des Jeunes Aficionados-, le Conde de Mayalde était très attendu le soir. Rafaël Finat (c’est son nom d’état civil) avait envoyé un lot léger, moins de 500 kilos sur la romaine, armé et charpenté pour les trois derniers. Au moral, les Mayalde n’ont pas atteint les sommets de l’année précédente. Il y’en eut trois et trois : 3ème, 5ème et -ème nobles et maniables mais naïfs (sosos) ; les autres au démarrage incertain, justes de force, manquaient de fond. Tous abonnés à la « monopique » sous laquelle ils furent discrets.
Curro Diaz a débouché le flacon mais les effluves de l’Andalousie ne montèrent pas aux tendidos. Elégant, le torero de Jaen possède une esthétique fine mais ses deux toros se dégonflant rapidement, il ne put s’exprimer totalement ; laborieux à l’estoc pour son second passage.
Anodin à son premier, El Cid montra ses qualités de muletero par la suite ; l’animal avait plus de qualité. Il l’assujettit parfaitement dans des séries longues avec plus de facilité à droite. Concluant par des circulaires, il se paya même le luxe d’un desplante de jeune homme jetant au sol muleta et épée. Une épée trasera (en arrière) mort instantanée et grosse ambiance…
Systématique, le toreo d’Alejandro Talavante fonctionne lorsque le toro le permet : il lui faut des adversaires francs mais avec une pointe de piquant qui donnent à son hiératisme, sa verticalité, l’émotion recherchée. Ce fut le cas lors de son premier ouvrage, mais son second passage se noya dans l’ennui et l’anodin.
P.V.