BEL AVENIR POUR L’ AFICION BEARNAISE
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Avec Orthez dimanche la courte temporada béarnaise se termine ; à moins d’une belle surprise en fin de saison. Elle fut composée rappelons-le de 2 novilladas sans picador, deux novilladas piquées et d’une corrida. On peut en dégager trois grandes leçons.
1- L’aficion en Béarn est dans un bon moment. Il ya eu de belles entrées à Garlin (malgré l’orage) et à Orthez en hausse le matin comme le soir. C’est encourageant et cela montre que les excès des antis suscitent paradoxalement un regain d’intêret. Il reste de la place pour des choses nouvelles et la frisolité de certains n’est plus de mise.
2- On l’a vu dimanche lors de la faena d’Ivan Vicente à Orthez, l’aficion béarnaise a beaucoup changé. Elle sait apprécier les moments subtils. Elle devient savante. Elle n’a rien à envier à ses voisines landaise, gersoise ou basque. Aux organisteurs désormais de se montrer à la hauteur.
3- A la hauteur on le fut à Garlin comme à Orthez cette année même si tout n’a pas réussi à 100%. Rappelons la novillada du Conde de Mayalde du printemps dans les arènes de la Porte du Béarn ; quand on fera les comptes elle restera comme une des meilleures de l’année. Grande faena de Vicente qui aura été révélé en France par Orthez et une des estocades de l’année à charge de Joselito Adame. C’est pas si mal pour une région taurine qui fait son chemin sans se prendre le chou, sans que les trompettes de la renommée viennent sonner à sa porte mais qui a un bel avenir.
Le club taurin Joseph Peyré a apporté sa pierre à cette réussite. Ses animations, ses soirées, ses déplacements, la bodega de Meillon, les retransmissions télévisées et ses projets ont entretenu une flamme appelée à briller.
P.V.