Pampelune, samedi : Joselillo de la gloire à l’enfer...
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Pampelune samedi 8ème de féria plein de "no hay billetes".
6 toros de Dolores Aguirre
Uceda Leal : bronca après un avis et bronca.
Salvador Cortes : tour de piste et applaudissements.
Joselillo : une oreille et trois avis.
Joselillo aura été la révélation d’une après-midi prenante, sous la pluie. Il a été d’une grande sérénité lors de ses prestations bâtissant deux faenas bien rythmées, sans jamais trembler dans un style classique qui a touché le public pamplonnais. Il avait une sortie en triomphe assurée mais se précipita pour tuer. Et patatras ! le sixième Aguirre avait la peau dure. Il ne voulut pas se laisser descabeller. Après moult péripéties, il rentra vivant aux corrales. En quelques minutes le jeune murciano est passé de la gloire aux abîmes ; dures conditions du toreo. Les aléas d’une corrida peuvent être cruels. On a pu voir néanmoins ses qualités et même s’il ne quitte pas l’arène par la "porte du prince", il sort grandi de l’épreuve.
Uceda Léal est tombé sur le mauvais lot. Discret, il n’eut pas sa réussite habituelle à l’épée. Il lui faut se secouer s’il veut exister dans le circuit ; lui, un des enfants chéris de l’aficion.
Salvador Cortes, une des marottes de la Casa de Misericordia, a clairement montré les limites de son toreo, habile certes, mais si peu croisé. Manquant de son efficacité coutumière avec l’épée, il fut, néanmoins, fêté par une partie du public.
Présentation colossale de la corrida d’Aguirre qui, même si elle a été décevante sous le cheval, aura mis la tête sous les leurres et souvent terminée à màs -les meilleurs : 2 ème, 3 ème et 5 ème. On en attendait pas tant !
P.V.