"El SANTO" HUITIEME MATADOR AQUITAIN
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Pour la première fois de leur histoire, les arènes Maurice Lauche seront dimanche les théâtre d’une cérémonie d’alternative. Aire-sur-l’Adour verra la consécration de Julien Dusseing « El Santo » comme matador de toros. Revenons sur ses prédécesseurs…
Jean Cazenabe dit Félix Robert (né à Tartas en 1862 et mort à Marseille en1916), fut le premier des matadors aquitains et peut-être même le premier matador français. Il fut même le seul torero aux moustaches de l’histoire. En 1995, lors d’un repas où il avait convié la presse spécialisée à Madrid, il avait fait voter ces messieurs pour savoir s’il devait couper ses bacchantes. Il finit par obtempérer et prit l’alternative en 1895 à Valence, confirmant l’année suivante à Madrid. Personnage haut en couleur, il fut un des héros de l’ouest américain terminant sa vie comme directeur de cirque. Il fut suivi bien longtemps après, par un autre landais, André Viard qui prit l’alternative le 9 juin 1985. Bien connu à Pau où il a fait ses études, il est devenu journaliste, écrivain et il préside l’Observatoire des Cultures Taurines. Vinrent ensuite Michel Lagravère le Vicois (6 août 1990) qui torée toujours au Mexique, les Bayonnais Felipe Martins (4 août 1991), Gilles Marsal (2000 à Gîmont), et Rafaël Cañada (21 juillet 2000) puis Julien Lescarret, né à Bordeaux qui prit l’alternative le 7 juillet 2001 à Eauze des mains de Stéphane Fernandez Meca.
« El Santo » sera donc dimanche, sauf erreur ou omission, le 8ème matador aquitain. Il aura pour parrain Daniel Luque. Jeune espoir originaire de Grenade, il a, l’an dernier, obtenu un grand succès dans ces mêmes arènes ; certains réclamant pour lui une queue. Compagnon de José Tomas lors de son récent triomphe madrilène, il a été largement éclipsé par la star ; mais au « Monstre de Galapagar » nul ne résiste.
Joselito Adame, jeune gloire mexicaine qui a fait ses classes dans le sud-ouest, sera le témoin de la cérémonie. Joselito dont la carrière est gérée avec lucidité par l’ancien bâtonnier de Bayonne Alain Lartigue, reconverti avec succès dans les affaires taurines, s’est imposé en quelques mois comme le Numéro Un mexicain. Il possède cette joie de toréer, cette habileté à la cape et aux banderilles, cette honnêteté à la muleta et cette sûreté à la mort propres aux toreros sud-américains. Remis d’une maladie qui lui a ôté de nombreux contrats, il vient de couper 4 oreilles samedi dernier à Cancun, signe qu’il revient en pleine bourre.
Toros d’ Escudero de Cortos, d’origine Juan Pedro Domecq, ils viennent de la région de Salamanque. 11 h. novillada sans picador, 3 El Palmeral : Véronica Guitterez et Gomez del Pilar.Tel : 05 58 71 68 90.