Plaza de toros de Las Ventas : 21ème de la San Isidro

Devant des Ventorrillos mansos et deslucidos pour la plupart,( seul le sixième exprimera de belles qualités d’embestida) les trois jeunes Novilleros se sont battus et se sont livrés, chacun avec ses armes et ses moyens, mais une chose est sûre, personne ne pourra rien leur reprocher

Diego Silveti eut un premier adversaire fuyant tous ceux qui s’approchaient. Il réussit néammoins à lui voler ça et là quelques passes esseulées, le Novillo ayant la fâcheuse tendance à « calamochear ».

Après avoir donné de belles chicuelinas à son second, il l’entreprit par satuaires à vingt mètres, le bicho déboulant comme une fusée. Hélas, ce n’était qu’illusion dès qu’il le put le Ventorillo fila aux planches, Silveti courant après lui pour arracher des passes, faisant traîner en longueur une faena à un Novillo qui ne le méritait pas. Petit échec à l’épée.

Victor Barrio accueillit le premier de son lot à porta gayola pour une larga cambiada de rodillas ! Joli quite au capote. Inicio de faena par passes dans le dos, déviant la charge du Novillo au dernier instant , avec un calme étonnant. Quelques belles séries de derechazos quelques peu accrochés (toujours ce même défaut de donner des coups de tête), le toro ne se laissant pas faire sur la corne gauche. Une belle estocade, pétition d’oreille. Salut.

Il innova en réalisant une mise en suerte au cheval en recevant le novillo de rodillas, suivi d’un quite galleando. Le novillo est faible et se défend plus qu’il n’attaque. Barrio tente tout ce qui peut être tenté . Echec avec l’acier.

Rafel Cerro hérita du meilleur , le sixième, un magnifique jabonero sucio de 530 kg. Deux bonnes piques , partant de loin, tête basse, poussant fort et hélas sortant seul. Cerro fut muy despacio devant ce toro, faisant éclater tout son temple et son élégance, le toro humiliant au ras du sol sur les deux pitons. Son toréo porte beaucoup sur le public, mais on peut se poser la question s’il porte aussi sur le toro. La noblesse de l’adversaire de ce jour « permettait » peut-être pas de se croiser, mais il sembla qu’il manquait quelque chose sur la fin de la faena :difficulté à cuadrer et épée tendancieuse .

Au crédit des trois jeunes aspirants, des quites divers et variés, delantales, tafalleras, gaoneras, faroles, lances….

Novillos de la ganadería de El Ventorrillo

Diego Silveti : applaudissements et silence

Víctor Barrio : ovatation avec salut et silence

Rafael Cerro : ovatión avec salut et applaudissements.

C.H